• Tous les ans, selon la tradition populaire, Saint-Nicolas descend sur la terre dans la nuit du 5 au 6 décembre pour offrir des présents aux enfants qui les ont mérités par leur piété, leur bonne conduite et leur application au travail.

     

    Dès la première moitié du XIIème siècle, Saint-Nicolas est le patron des clercs, particulièrement des « clergeons » ou écoliers.

     

    Saint-Nicolas dans les écoles religieuses distribuaient des récompenses (et des punitions) aux écoliers. C’est alors un excellent auxiliaire pédagogique. Aujourd’hui Saint-Nicolas passe encore dans les écoles maternelles. Dans les autres classes, les enfants ont déjà perdu les illusions sur la réalité du personnage, même s’ils rêvent encore aux cadeaux qui seront déposés dans la nuit au pied des lits.

     

    Prière des enfants au grand Saint-Nicolas

     

    Grand Saint-Nicolas l’ami des enfants sages

    La richesse est ton partage

    Tu es prodigue tous les ans

    Envers tes nombreux enfants,

    Le souvenir de tes bienfaits

    Vers toi nous fait voler.

     

    Nous avons un grand espoir

    Dans ta visite de ce soir.

    Dans nos assiettes tu déposeras

    Un excellent petit baba

    Entouré de quelques bonbons

    Qu’avec plaisir nous croquerons.

     

    Reçois ce soir ma prière,

    Elle est fervente, elle est sincère ;

    A ton retour près du Bon Dieu

    Prie pour nous conduire aux cieux.

     

    Cette prière était récitée le soir du 5 décembre, lorsque Saint-Nicolas rendait visite aux enfants. Le grands Saint s’assurait que les petits connaissaient bien leurs prières et leur faisait réciter le Notre-Père. Après avoir demandé aux parents si les enfants avaient été sages, ils distribuaient des friandises et parfois également un martinet.



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  • Il était une fois, il y a bien longtemps, en Lorraine, trois petits enfants qui s'en allaient glaner aux champs. Leurs parents étaient si pauvres qu'ils les envoyaient ramasser les épis qui traînaient sur les chaumes, après la moisson.

    Mais un jour, les trois enfants perdirent le chemin du village, après avoir sagement glané toute la journée. Egarés, la nuit les surprit, et ils commencèrent à pleurer, appelant leur maman.

    Courageusement, ils se remirent en route, espérant retrouver leur chemin. Ils marchèrent, marchèrent longtemps avant d'arriver en vue d'un village qui leur était inconnu. Une lumière brillait encore à la fenêtre de l'une des maisons.

    Tremblant de peur, de fatigue et de faim, les enfants frappèrent à la porte. Ils étaient chez un boucher.

    - Boucher, voudrais-tu nous loger ? Nous nous sommes égarés. Nous avons bien faim !
    - Entrez, entrez, petits enfants. Il y a de la place, assurément !

    Heureux et confiants, les enfants entrèrent. Le boucher leur prépara un repas et les fit coucher sur la paille de la grange. Ereintés, les trois enfants ne mirent pas longtemps à s'endormir profondément.

    Mais qui s'avance, se glisse à pas de loup, un grand couteau à la main ? Le boucher ! Il va tuer les trois enfants et les couper en menus morceaux avant de les mettre dans une grande cuve, afin d'en faire du petit salé !

    Durant une période de trois ans, personne n'entendit parler des malheureux enfants.

    Mais un jour, le grand évêque de Myre, Saint Nicolas, vint un jour à passer par là. Il avait déjà accompli de nombreux miracles, et sa réputation était grande dans toute la région.

    Un soir, il s'arrêta dans le village du sinistre boucher, et décida de s'y reposer :

    - Boucher, voudrais-tu me loger ?
    - Entrez, entrez,Saint Nicaola, il y a de la place, assurément.

    Flatté par une telle visite, le boucher désira se montrer agréable auprès du Saint homme.

    - Excellence, que faut-il vous servir pour votre souper ? J'ai du rôti de veau excellent, et puis aussi du chevreuil...
    - Non, servez moi plutôt du petit salé, répondit Saint Nicolas.

    Le boucher descendit aussitôt à la cave pour en ramener le petit salé.

    - Non, pas celui là, s'écria Saint Nicolas, je voudrais de celui que tu as fait , il y a trois ans, et que tu as caché au fond de ton saloir.

    Le boucher blêmit, trembla, et tenta de balbutier quelques mots inintelligibles.

    Alors, Saint Nicolas se leva, jetant au boucher un regard chargé de colère, et se dirigea tout droit vers les saloir où les trois petits enfants dormaient depuis trois ans dans leur cuve. D'un geste prompt, il souleva le couvercle et traça au dessus d'eux un large signe de croix. Aussitôt, les enfants se dressèrent, miraculeusement rappelés à la vie.

    Le premier dit : "j'ai bien dormi"
    Le deuxième : "moi aussi"
    Le troisième : "je me croyais au paradis."

    Les trois petits enfants purent retrouver leurs parents, sortant sains et saufs de cette aventure.

    Ainsi se termine la légende de Saint-Nicolas, vue par les petits enfants de Lorraine...




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  • La fois là, au temps où la terre de Salm ne s'appelait pas encore la terre de Salm, les fées qui l'habitaient voulurent rendre visite à leurs cousines du Ban de la Roche, qui ne s'appelait pas encore le Ban de la Roche.

    Le problème, c'est qu'il y avait la Bruche à traverser, et que les fées ne savaient pas nager.

    Elles parlèrent de leur problème aux Saintes Pierres, qui tinrent chapitre pour délibérer du sujet.

    Toutes se tournèrent vers la Haute Pierre de Salm, qui était la plus concernée car elle habitait sur le bord même de la Bruche.

    " Il me semble, dit la Haute Pierre de Salm, que cela ne me dérangerait guère, de supporter un léger pont invisible où les fées pourraient passer en toute sécurité. "

    Les autres pierres en furent d'avis, et ainsi fut fait.

    La Haute Pierre était assez plate. Les fées y adossèrent aisément leur pont, qui s'appela le Pont des Fées. Elles y circulèrent sans problème pendant de nombreux siècles, et c'était plaisir de les voir se rendre visite d'une rive à l'autre de la Bruche, en personnes aimables, polies et bienveillantes. Certes, jamais celles du Ban de la Roche, qui ne s'appelait pas encore Le Ban de la Roche, n'auraient traité leurs cousines d'en face de sales papistes, pas plus que celles de Salm n'auraient traités les autres de hapolottes !

    Puis, vint l'époque des procès en sorcellerie.

    Comme on le sait, les procès de sorcellerie étaient précédés par une phase de rumeurs couvant à bas bruit, de calomnies à demi-formulées contre lesquelles il est impossible de se défendre.

    Celle contre les Hautes Pierres démarra secrètement, dans les papiers de l'autorité, documents comptables et autres, papiers que les Pierres ne risquaient pas de contredire puisqu'elles ne savaient même pas ce que c'était. Insensiblement, pour les nommer, on passa de l'expression Hautes Pierres, ancienne, et respectueuse, à des expressions telles que Chaudes Roches, ce qui insinue sans le dire qu'elles contiennent les feux de l'enfer, ou Chattes Pierres, ce qui laisse entendre qu'elles se transforment en chattes comme le font les genaxes..

    Le sommet fut atteint quand la Haute Pierre de Salm fut appelée Roche de Chatte Pendue, ce qui, aux calomnies précédentes, ajoute l'idée que l'on vient s'y pendre.

    L'affaire de la Chatte Pendue était grave. Pour étayer leurs calomnies, les accusateurs anonymes eurent un jour l'idée de sacrifier une pauvre bête, une chatte que l'on trouva effectivement pendue un jour à la pierre. Plus grave encore : la chatte était affublée des guenilles d'une pauvre vieille que l'on ne revit plus. On alla raconter que la chatte était la vieille sous sa forme de sorcière, qui se serait emmêlée dans la pierre, et pendue par accident, en se rendant au sabbat. C'est ce que l'on fit croire aux gendarmes du Comte de Salm pour expliquer sa disparition et, pour faire bon poids, on affirma avoir trouvé un balai au pied de la pierre.

    La Haute Pierre de Salm en fut très mécontente. Elle se dit en son for intérieur :

    "Me voici malgré moi rendue complice d'un meurtre. Je ne saurais l'approuver. Si un chapitre est convoqué pour parler de la folie des hommes d'aujourd'hui, je ne manquerai pas de le dire."

    Une autre qui n'était pas contente, c'était la Haute Pierre, la Roche à enfants de Moyenmoutier. Figurez vous qu'on l'accusait de fournir le lieu du sabbat !

    Près du Donon, les pierres furent accusées d'avoir reçu la marque du diable : on se mit à appeler Pattes du Diables une vieille marque ayant vaguement l'aspect d'empreintes de pieds.

    Les choses en arrivèrent au point où l'Aînée des Pierres envisagea de tenir un chapitre. Non pas qu'elle craignit vraiment qu'on mettre les pierres en prison et qu'on les brûle (comment les hommes l'auraient-ils pu ?). Mais elle était compatissante et large d'esprit. Elle voyait plus loin que le Salm ; son regard portait jusqu'à la Perheux, et elle désapprouvait ces bûchers qui s'y suivaient l'un l'autre comme s'il se fût agi de vider le pays. Elle voyait plus loin que les problèmes des Pierres. Elle se dit en elle même :

    "C'est là un grand malheur qui s'abat sur les hommes, surtout sur les petites gens. Je serais bien d'avis de les aider, si seulement je savais comment faire."

    Comme le rythme de vie des pierres n'est pas très rapide, elle en était toujours là de ses réflexions quand la guerre des Suédois vint résoudre le problème, ou pour mieux dire, vint le supprimer. Car bientôt, il ne resta à peu près plus personne dans la région pour craindre la calomnie ou pour la répandre.



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  • Une vieille dame qui s’appelait Toinette avait récolté du chanvre pendant des jours et des jours.
    Chez elle, elle prépara le chanvre et le fila et décida de le porter chez le tisserand le lendemain matin, car il était très tard. Elle allait se coucher quand soudain on frappa à sa porte. Elle ouvrit, c’était Belzébuth mais sans ses lunettes, elle ne le reconnut pas. Le diable lui dit :
    “Grand-mère, je tisserai ton chanvre gratuitement et je te le rapporterai demain matin. mais il faudra que tu devines mon nom ou je garderai la toile.
    La vieille dame prit son calendrier et chercha parmi tous les noms quel pouvait être le nom de son visiteur.
    Elle n’avait aucune idée et ceci l’énervait. Comme elle ne pouvait pas s’endormir, elle décida de profiter du clair de lune pour ramasser du bois mort dans la forêt.

    Dans la forêt, elle aperçut Belzébuth qui tissait le chanvre avec quelques diablotins. Le Diable chantait tout en travaillant :
    “ Je m’appelle Robiquet et jamais mère grand ne le trouvera.”

    Satisfaite, Toinette rentra chez elle et s’endormit rapidement. Le lendemain matin, Belzébuth apporta la toile de chanvre et demanda :

    - Alors quel est mon nom?”
    - Je crois que c’est Léon, dit-elle.
    - Non!
    Alors la vieille proposa :
    - C’est peut-être Nicolas.
    Belzébuth ricana et Toinette proposa : “Robiquet”.

    Alors, le Diable entra dans une colère terrible et sortit de la maison en laissant la toile.



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  • Il était une fois une comtesse qui avait perdu une bague de très grande valeur. Le comte avait décidé d'appeler Malicou, son surnom était Malicou, Je sais tout! Il se rendit au château, la comtesse lui dit : "Que veux-tu pour retrouver ma bague?" Malicou répondit à la comtesse : "Il me suffit de trois repas.”

    Une fois le premier repas fini, Malicou dit “ En voilà un ” Il redit la même chose après le deuxième et après le troisième repas. Alors les cuisiniers allèrent dans la cuisine, ils crurent que Malicou les avait découverts.

    Ils allèrent chez Malicou pour le supplier de na pas révéler celui qui avait dérobé la bague. Un des cuisiniers proposa : "on va vendre la bague et on partagera l'argent avec toi".

    Malicou lui répondit : "Je suis un honnête homme", et il ajouta faites avaler la bague au coq du château.

    Plus tard, Malicou dit à la comtesse : "C'est le coq qui a volé le bijou". La Comtesse fit tuer le coq et elle trouva la bague dans le gésier de l'animal. Elle récompensa Malicou en lui donnant une grosse somme d'argent. 






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    Il était une fois trois frères qui étaient charpentiers. Ils vivaient dans un village avec leur mère. Comme il n'y avait plus de travail pour eux, ils décidèrent de partir. En chemin, les trois frères rencontrèrent un géant qui était aussi magicien. Ils lui racontèrent toute leur histoire et il décida de les aider.

    Le géant donna un ceinturon à l'aîné, dès qu'on appuyait sur les mordants de la boucle des écus d'or et d'argent en sortaient. Au cadet, il remit une clochette qui ressuscitait les morts quand elle tintait. Quant au benjamin, il reçut une épée qui le rendrait invincible. Avant de les quitter, il ajouta un flacon de Baume Vert qui guérissait tous les maux.

    Le roi et son armée étaient presque vaincus. Il fut très content de voir trois nouvelles recrues. Le premier fut le trésorier, le second l'infirmier et le troisième un combattant dans l'armée royale.

    Rapidement l'ennemi fut battu et écrasé. Pour remercier les trois frères le roi les nomma maréchaux et leur donna ses trois filles en mariage.



     


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