• Au début, il n’y avait que le chaos. Puis sont apparus le Terre, Gaia, et aussi l’Enfer, Tartare, le Désir, Eros, et enfin la Nuit.

     

     

    La Terre et le Ciel

     

    Gaia, la Terre, donne naissance aux montagnes, à la mer et à Ouranos, el ciel étoilé. Puis elle s’unit à Ouranos. Leurs enfants sont monstrueux : 12 Titans violents, 3 Cyclopes et les « Cent-Bras », qui ont chacun 100 bras et 50 têtes ! Ouranos les enferme au plus profond de la terre. Mais Cronos, el plus jeune Titan, se révolte contre son père.

    Cronos

     

    Cronos libère ses frères les Titans de leur prison souterraine. Devenu roi, il s’unit à sa sœur Rhéa. Gaia et Ouranos lui ont prédit qu’il serait à son tour détrôné par un de ses fils. C’est pourquoi, il dévore sans pitié ses enfants dès qu’ils viennent au monde. Rhéa parvient à épargner et à cacher son dernier-né : Zeus. A sa place, elle présente à son époux une pierre enveloppée de langes. Cronos l’avale.

     

    Zeus se venge

     

    Le jeune dieu grandit dans l’île de Crète. Plus tard, pour se venger der son père, il lui donne une boisson à vomir ses enfants. Et voilà Poséidon, Hadès, Héra, Déméter et Hestia. Ils aident leur frère, leur sauveur, à devenir roi des dieux.
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  • Chez les peuples anciens, parmi les mythes, qui remplissaient les fonctions de la culture orale populaire – contes ou fables morales et religieuses, il existait des récits permettant d’organiser et d’interpréter les phénomènes et les mystères naturels, notamment celui des origines du monde. Les mythes grecs du commencement établissent la « théogonie », c’est-à-dire la généalogie et la hiérarchie des dieux, préalable nécessaire à tout discours mythologique.

     

    Les récits des origines décrivent les étapes au cours desquelles un monde s’ordonne, les figures les plus primitives de la vie sortant progressivement de la confusion. A chaque apparition d’une divinité première, le monde s’élabore : il n’est donc pas livré « tel quel », brutalement. L’ordre et l’harmonie se créent par étapes, pour se perpétuer.

     

    Océan, nuit ou amour : qu’y avait-il avant le monde ?

     

    Si certains récits évoquent les puissances aquatiques, Océanos et Téthys, aux origines de toutes choses, le « commencement » peut être relié à d’autres forces, d’autres motifs : l’éternité tyrannique de Cronos (Saturne), la présence de la Nuit originelle (Nyx), la « béance » du Chaos, l’énergie transformatrice d’Eros (l’Amour) ou la générosité de Gaïa ( la Terre)…

     

     De ces êtres dérivent, comme des émanations, d’autres entités ou puissances qui ne sont pas encore tout à fait des dieux aux traits humains. Ainsi apparaissent Ouranos (le Ciel), le Flot marin, ou les Ténèbres.

    Ces dieux qui dévorent leurs enfants

     

    Hésiode est l’auteur de la plus vénérable généalogie, celle qui fait sortir de l’abîme (c’est-à-dire du Chaos) l’Amour et la Nuit, et de Gaïa (la Terre) le Ciel et l’Océan. De l’union de Gaïa et du ciel, surgiront ensuite les douze Titans, dont le cadet s’appelle Cronos. Celui-ci va rendre possible le début de l’histoire, faite de luttes entre divinités rivales, en châtrant son père, jaloux de ses propres enfants.

     

    Le thème du conflit entre le roi paternel et sa descendance est très présent dans la mythologique gréco-romaine. Au cours des premiers temps du monde, il se répète deux fois de suite. Après s’être révolté contre son père, Cronos, prendra soin d’avaler Zeus. Aidé de sa complice et maîtresse, Métis (la Ruse), le futur roi des dieux oblige son père à recracher ses frères et sœurs immortels.

     

    Zeus cédera lui aussi à l’ivresse du pouvoir solitaire, mangeant à son tour la Titanide Métis, enceinte de lui, pour éviter qu’un futur descendant ne prenne à son tour sa place. Mais Athéna, la déesse de la Raison, fille de Métis et de Zeus, se développe à l’intérieur de son père, le faisant atrocement souffrir. Héphaïstos (Vulcain), dieu forgeron, lui fend alors le crâne, laissant sortir Athéna, brillante et toute armée.

     

    Des Humains qui se veulent à l’image de leurs dieux

     

    Après cette année de l’Intelligence sur la scène divine, le récit de la création mouvementée du monde peut s’ouvrir sur les rapports entre Humains et Immortels. Car la seule qualité commune entre les dieux et les hommes, c’est bien l’Intelligence.

     

    D’ailleurs, nul ne peut évoquer la création du monde sans songer à celle de l’Homme. Né de la volonté des dieux de se divertir et de se faire servir, ou sorti de l’argile pétrie par le bienveillant Prométhée (qui osera voler le feu de l’Olympe, pour l’offrir à l’humanité), l’Homme ne peut s’imaginer que comme une copie imparfaite des dieux.

     

    Des récits nombreux issus des expériences de l’homme

     

    Comme alternative à la cosmogonie (récit de la formation du monde) d’Hésiode, qui retrace l’établissement d’un ordre politique hiérarchique, on peut citer les mythes « orphiques » des origines, qui contestent un ordre déchu et relatent la succession du Temps, ou Nuit.

     

    De cette Nuit sort un œuf duquel est issu le « brillant » Eros. A partir de là, le récit décrit la dégradation progressive et fatale d’une perfection initiale affectée par la distinction des sexes : celle-ci entraîne la multiplication des dieux et leur lutte fratricide. Le monde est ainsi livré au malheur et à un morcellement indéfini. Cette déchéance atteint son point ultime avec l’apparition des humains.

     

    Tous ces récits illustrent cette variabilité du mythe de création du monde, qui n’est pas seulement une collection de fables élégantes, mais qui traduit un réel effort d’organisation du monde par la raison. La mythologie emprunte ainsi à toutes les expériences de l’homme dans la nature et adopte différentes formes de discours, épiques, politiques, philosophiques ou théâtrales. Elle n’est pas uniquement religion, science ou folklore, mais tout ensemble : une œuvre mouvante de civilisation.

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  • La mère du panthéon grec, protectrice de la continuité de la vie.

     

    Génitrice attentionnée d’innombrables enfants et mère du panthéon grec, Gaia, impérieuse, s’obstine à protéger ses rejetons, dût-elle pour cela comploter contre celui d’entre eux qui est devenu son époux, Ouranos. Mais le dieu du Ciel n’est pas le seul à faire les frais de sa colère : Zeus, son petit-fils, doit lui aussi affronter son courroux…

     

    Au commencement du monde est un gouffre obscur où règne le silence, Chaos. Puis, apparaissent Gaia, la Terre à la généreuse poitrine, et Eros, l’Amour. Chaos engendre ensuite l’Erèbe, l’endroit le plus sombre et le plus inaccessible des Enfers, et Nyx, la Nuit, qui à leur tour s’unissent pour enfanter Ether, la partie supérieure du Ciel, et Héméra, le Jour.

     

    L’union de Gaia et d’Ouranos, de la Terre et du Ciel

     

    Le premier enfant de Gaïa est Ouranos, le ciel parsemé d’étoiles. Elle en fait son égal en grandeur afin qu’il la recouvre entièrement. Elle engendre ensuite les hautes montagnes, fruit de son activité terrestre, puis Pontos, la mer sombre.

    L’Univers étant désormais créé par les soins de Chaos et de Gaia, reste à peupler cet immense espace. La Terre s’unit alors à son premier fils, Ouranos, le Ciel et tous deux enfantent la race des Titans, au nombre de douze, six mâles et six femelles : Océanos, Coios, Crios, Hypérion, Japet, Cronos, Théia, Rhéa, Mnémosyne, Phoebé, Téthys et Thémis.

     

    Une fois cette première espèce établie, Gaia et Ouranos s’unissent à nouveau pour enfanter cette fois-ci les Cyclopes : Brontès, Stéropès et Angès. Trois autres monstres naissent également : il s’agit de Cottos, Briarée et Gyès, les Hécatonchires ou Centimanes, des géants à cent bras.

     

    La redoutable Gaia se venge de l’outrage qu’Ouranos lui a fait subir

     

    Ouranos est le premier à faire la douloureuse expérience de l’amour maternel que porte Gaia à ses enfants. Horrifié par les monstres issus de son union avec sa mère, Ouranos enferme ses enfants dans le sein de Gaia à mesure qu’ils naissent. Gémissant de douleur, une terrible colère s’empare bientôt d’elle… la punition d’Ouranos sera à la mesure de sa souffrance.

     

    Elle convoque alors ses enfants et tente de les liguer contre leur père, mais aucun d’entre eux ne parvient à trouver assez de courage pour affronter Ouranos. Excepté le dernier-né, Cronos, le plus téméraire, qui accepte d’assouvir le désir de vengeance de sa mère. Gaïa arme alors son fils d’une faucille acérée, trempée dans l’acier qu’elle extrait de son sein. Tous deux élaborent ensuite un piège…

     

    Le soir venu, Ouranos, comme à son habitude, rejoint son épouse en compagnie de la Nuit. Mais alors qu’il étend sa voûte céleste sur elle, Gaïa donne le signal à Cronos qui, arme à la main, se précipite sur son père endormi et l’émascule.

     

    Il s’empare ensuite de ses organes génitaux et les lance à la mer. Le sang noir d’Ouranos s’infiltre dans la terre avant de donner naissance aux terribles Erinyes, aux redoutables Géants et aux Nymphes Méliades. De ses organes emportés par les vagues jaillit Aphrodite, la jeune déesse de l’Amour.

     

    Le roi de l’Olympe aux prises avec sa grand-mère

     

    Si Gaïa a sauvé Zeus une première fois en le protégeant de l’appétit glouton de son père Cronos, elle n’hésite pas à se retourner contre lui quand celui-ci s’en prend à ses enfants. En effet, les Titans ne tolèrent pas le pouvoir des nouveaux dieux. Ils sont déterminés, à l’exception d’Océanos, à reconquérir le royaume qui leur revient. Une lutte acharnée s’engage alors entre l’Olympe et les Titans. Au bout de dix années de combat, Zeus délivre les Cyclopes et les Hécatonchires, emprisonnés dans le Tartare, et en fait ses alliées.

     

    Le roi de l’Olympe obtient des Cyclopes la foudre, et les Hécatonchires, dotés de leurs cent bras, projettent à tours de main d’énormes blocs rocheux sur leurs frères ennemis. Les Titans, terrassés par le foudre que Zeus déchaîne contre eux et écrasés par les rochers des Centimanes, sont ensuite précipités au plus profonds des abîmes terrestres.

     

    Comment Zeus vient à bout des géants et du monstrueux Thyphon

     

    Mais Zeus n’est pas encore au bout de ses peines. Gaïa, qui ne tolère pas la défaite de ses fils les Titans, n’est pas prête à céder les pleins pouvoirs à son impétueux petit-fils. Elle organise alors la révolte de ses fils, les Géants, issus du sang d’Ouranos et place à la tête de cette armée colossale Porphyrion, Alcyonée et Eurymédon. Le combat qui se livre alors entre dieux et Géants est nommé Gigantomachie. De manière à les rendre immortels, Gaia fournit à ses fils une herbe magique. Zeus, face à ce combat inégal, plonge l’Univers dans l’obscurité la plus totale et dérobe la plante aux Géants. Aidé ensuite des autres dieux de l’Olympe, il enferme les monstres aux tréfonds de la Terre.

     

    Gaia est furieuse. Les Titans et les Géants ont été mis hors d’état de nuire par Zeus, elle ne sait plus vers qui se tourner. C’est alors que lui vient l’horrible idée d’enfanter un nouveau monstre. Elle s’unit donc au Tartare et engendre avec lui Typhon, une des plus terrifiantes créatures de toute la Grèce. A la fois dragon, volatile, serpent et géant, il est né pour accomplir les dessins haineux de sa mère. A sa vue, les dieux, terrifiés, s’enfuient en Egypte, à l’exception de Zeus. Typhon terrasse aisément le dieu qui est emprisonné par la multitude de serpents qu’abrite le corps de son adversaire. Le monstre sectionne ensuite les tendons des mains et des pieds de Zeus et le laisse pour mort. Mais, délivré et soigné par Hermès, son fils, Zeus, repart au combat et foudroie impitoyablement Typhon avant de l’enfermer à jamais sous l’Etna.

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  • Cronos est le fils des tout premiers dieux de la création que son Gaïa et Ouranos, selon le récit du poète et théologien  Hésiode d’Ascra (VIIIème siècle avant J.C.) dans sa Théogonie. Il occupe une place intermédiaire dans la douloureuse formation d’un monde divin à peu près stable : c’est lui, en effet, qui va engendrer Zeus, lequel lui ravira son trône et s’imposera comme le roi des dieux.

     

    Ouranos est à la fois un géniteur prolifique et un père haineux : refusant de laisser ses enfants voir le jour, il les refoule dans les entrailles ténébreuses de leur mère. Cronos connaît cette triste condition en compagnie de ses cinq frères et six sœurs de la génération des Titans, mais aussi des Cyclopes forgeurs de foudre et des monstrueux Hécatonchires.

     

    Cronos se venge de son père

     

    Révoltée par le sort qu’Ouranos fait subir à sa progéniture, et lasse de ses incessantes étreintes, Gaïa projette de se venger. Après avoir fabriqué une grande serpe de métal, elle exhorte ses enfants à s’en servir contre leur père. La perspective d’un tel acte les pétrifie tous, à l’exception du cadet des Titans, « le grand Cronos aux pensées fourbes ». Gaïa cache alors son fils dans un des recoins de son corps immense, et lorsque Ouranos, avide d’amour, s’approche d’elle et commence à la recouvrir, Cronos le châtre d’un coup de serpe.

     

    Le sang qui gicle de la blessure s’écoule sur Gaïa et la féconde une nouvelle fois, donnant naissance aux Géants difformes et aux trois Erinyes, déesse de la vengeance. Quant aux organes sexuels d’Ouranos, que Cronos jette distraitement derrière lui, ce n’est pas inutilement qu’ils retombent dans les flots : de l’écume qui en jaillit naît l’exquise Aphrodite, dont les charmes seront cause, sur l’Olympe, de bien des intrigues.

     

    Cronos dévore ses enfants

     

    En émasculant son père, Cronos est non seulement parvenu à séparer une fois pour toutes le ciel de la Terre, ouvrant ainsi l’espace vital à l’intérieur duquel se déroulera l’histoire des dieux et des hommes, mais il s’est par la même occasion assuré le pouvoir suprême sur les Immortels. Son règne n’en sera pas pour autant plus pacifique que celui d’Ouranos, bien au contraire !

     

    Il enferme à nouveau ses frères Cyclopes et Cent bras dans le Tartare, ce lieu sombre au plus profond des Enfers où, d’après Homère, Zeus menaçait d’envoyer les dieux qui oseraient enfreindre sa loi. Quant à Hestia, Démeter, Héra, Hadès, et Poséidon, c’est-à-dire les cinq premiers enfants qu’il conçoit avec sa sœur Rhéa, une Titanide, Cronos les avale à peine nés. Un oracle lui a en effet prédit que l’un de ses fils le détrônerait par la force.

     

    L’astucieuse Rhéa dupe Cronos

     

    La gloutonnerie suspicieuse de son mari plonge Rhéa dans d’affreux tourments. Aussi imagine-t-elle, de concert avec ses parents Gaïa et Ouranos, de sauver le sixième enfant de Cronos, qui n’est autre que Zeus.

     

    Le jour de l’accouchement, Rhéa se rend en Crète, où elle cache son enfant. Puis, de retour auprès de Cronos, elle lui donne à dévorer une grosse pierre qu’elle a d’abord pris soin d’entourer de langes… Cronos est joué, et Zeus grandira à l’air libre, nourri du lait de la chèvre Amalthée (dont une des cornes deviendra la corne d’abondance), cependant que les Curètes, sortes de démons guerriers chargés de veiller sur Zeus, font s’entrechoquer leurs armes afin que Cronos n’entende pas les cris du bébé.

     

    Le père et le fils se livrent à un combat sans merci

     

    Zeus est bien ce fils qui détrônera Cronos. Pour autant, la tâche ne se révèle ni simple ni rapide. Ce n’est pas en combat individuel que s’affrontent Zeus et Cronos, mais au cours d’une mêlée spectaculaire opposant deux clans de la grande famille, et connue sous le nom de Titanomachie (des scènes de Titanomachie ornaient les frises de nombreux temples classiques, et notamment celles du Parthénon, à Athènes).

     

    D’un côté, assemblé sur le mont Orthys, il y a le clan de Cronos et des onze autres Titans. De l’autre, sur le mont Olympe, se tiennent Zeus et ses cinq frères et sœurs, que Cronos a « rendus » sous l’effet d’un vomitif versé dans sa nourriture par la prévenante Métis.

     

    La lutte dure dix longues années sans conduire à une issue permettant de départager les deux groupes de guerriers immortels. Il faut que Zeus, conformément à un oracle de Gaïa, aille délivrer les Cyclopes et les Cent bras des profondeurs terrestres, pour que le combat tourne à son avantage. Ecrasés sous les nombreuses pierres que les Cents bras pouvaient lancer en même temps, les Titans succombent, et Cronos est finalement précipité par Zeus dans le Tartare.

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  • Haine, inceste, trahison, parricides, luttes de pouvoir : une sanglante fatalité poursuit les Atrides, cette illustre famille qui incarne la violence et l’esprit de vengeance. Jouets de la volonté des Dieux, les descendants d’Atrée témoignent d’un âge barbare où la justice était laissée à l’arbitraire du génos (la famille). Seul Apollon interrompra le cycle de la violence, en faisant juger Oreste, la matricide, sur la colline de l’Aréopage, par le premier tribunal criminel de la cité d’Athènes.

     

    La malédiction originelle remonte au cruel Tantale, roi de Lydie

     

    Qui sert aux lieux de l’Olympe un terrible repas, puisqu’il s’agit de son propre fils Pélops. La punition est à la mesure de l’offense faite aux divinités : Pélops est ressuscité et Tantale envoyé au Tartare, le séjour le plus profond des Enfers. En outre, sa descendance est vouée à la malédiction.

     

    Cette malédiction ne tarde pas à se manifester

     

    Car les fils de Pélops, Atrée et Thyeste, tuent par jalousie leur demi-frère Chrysippe. Bannis par leur père, ils se réfugient à Mycènes. Devenu roi, Atrée découvre que son frère est l’amant de sa femme Aéropé. Il noie son épouse et contraint Thyeste à l’exil.

     

    Thyeste viole sa fille Pélopia pour qu’elle lui donne un fils

     

    Egisthe, seul capable de le venger. Elevé par Atrée, Egisthe découvre qui est son véritable père : il tue Atrée et intronise Thyeste. Les fils d’Atrée, Agamemnon et Ménélas, trouvent refuge à Sparte chez le roi Tyndare et épousent ses filles, Clytemnestre et Hélène. Cette dernière sera à l’origine du déclenchement de la guerre de Troie.

     

    Agamemnon, devenue roi d’Argos, veut organiser une expédition contre les troyens

     

    Mais la déesse Artémis réclame de lui en échange le sacrifice de sa fille Iphigénie. Clytemnestre ne lui pardonnera pas d’avoir consenti à ce sacrifice. Avec l’aide d’Egisthe, elle assassine Agamemnon. Celui-ci sera vengé par son fils Oreste.

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  • Celui qui osa braver le roi des dieux.

     

    Prométhée tient une place à part dans la mythologie. Fils du titan Japet, il n’appartient pas à la lignée des dieux olympiens, mais les aide dans leur prise de pouvoir contre les Titans. Il est surtout le créateur de l’humanité, qu’il a façonnée dans la glaise et qu’il favorise aux dépens des dieux. Il incarne, comme son nom l’indique, la pensée « prévoyante » (du grec Promètheus), mais son esprit rebelle et trompeur provoque des drames. En dupant Zeus, il cause indirectement le malheur des mortels.

    En ces temps reculés

     

    Les dieux et les hommes vivent encore ensemble. Zeus demande à Prométhée d’effectuer, dans la plaine de Mécôné, le sacrifice d’un taureau, puis de partager ce qui revient aux dieux et aux hommes. Or, il sépare la chair des os et la dissimule dans la panse peu ragoûtante de l’animal, puis enduit les os d’une graisse blanche appétissante pour dissimuler son forfait. Zeus choisit pour les dieux ce qui semble être la meilleure part, les os recouverts de graisse. Découvrant que Prométhée l’a trompé, il décide de se venger sur les hommes en leur interdisant l’usage du feu.


    Prométhée, qui n’accepte pas la punition de Zeus, se révolte

     

    Il monte sur l’Olympe tenant à la main une branche de fenouil, plante dont la particularité est d’être sèche à l’intérieur. Il dérobe à Zeus une semence de feu, enlevée « à la roue du soleil », et l’insère dans la tige du fenouil, à l’abri des regards. Puis il redescend sur terre avec son précieux butin pour en faire don aux hommes. Cette fois-ci, la colère divine ne se tournera pas seulement vers les hommes.

    Pour châtier Prométhée

     

    Zeus le condamne à être enchaîné sur un rocher du Caucase et jure par le Styx (fleuve des Enfers) que cette sentence est éternelle. Il envoie un aigle dévorer quotidiennement son foie d’immortel qui, chaque nuit, se reconstitue. Un jour, Hercule, passant à proximité, prend pitié, tue le rapace et délivre Prométhée. Zeus s’incline devant l’exploit de son fils, mais oblige Prométhé à porter continuellement une bague faite du métal de ses chaînes et un morceau du rocher de son martyr. Libre et réconcilié avec Zeus, Prométhée échangera sa condition de mortel contre l’immortalité du Centaure Chiron. Ce dernier, blessé accidentellement par une des flèches empoisonnées d’Hercule, ne peut guérir et préfère la mort aux souffrances qu’il endure.

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