• Les chants tragiques des héros grecs et troyens.

     

     

    Mi-légendaire mi-réelle. Ce récit épique est, avec l’Odyssée, l’une des œuvres magistrales attribuées au poète grec Homère, dont la vie est elle-même entourée de légendes. Il conte les malheurs de l’orgueilleuse cité – située sur les rivages méditerranéens d’Asie Mineure, dans l’ancienne Turquie – qu’une guerre oppose aux armées grecques, il y a plus de 3 000 ans.

     

     

    La vengeance du héros sera à la hauteur de son malheur !

     

    Image52.gif Les événements narrés dans l’Iliade sont arbitrés par les dieux. Apollon et Aphrodite défendent les troyens tandis qu’Héra et Athéna prennent le parti des grecs. A chaque instant, l’action des hommes peut être modifiée par l’intervention des dieux qui, eux-mêmes, sont en conflit, sous l’arbitrage suprême de Zeus.

     

    Ainsi, avec de nouvelles armes forgées par le dieu Héphaïstos (Vulcain), Achille repart au combat et ne tarde pas à faire des ravages dans les rangs ennemis. Toutefois, celui qu’il doit tuer est le vainqueur de Patrocle, Hector, le plus grand des héros troyens. Les deux guerriers font trois fois le tour de la ville, Achille poursuivant son ennemi qui, malgré sa bravoure, se dérobe.

     

    Pourtant, déjà, Zeus a décidé qu’Hector tomberait sous les coups d’Achille. Sans se faire connaître, Athéna conseille à Hector de faire front à Achille, qui le tue. Le jour des funérailles de Patrocle, Achille traîne le corps de son ennemi autour du tombeau de son ami. Il n’y aura que Thétis, sa mère, pour le convaincre de cesser son macabre manège et de rendre la dépouille d’Hector à son père Priam.

     

    L’Iliade est un poème épique en vers, composé de vingt-quatre chants. Sa rédaction peut aujourd’hui être datée du VIIIème siècle avant notre ère. Le texte, plein de vie, foisonne d’émotion, de grandeur et de tendresse, malgré la distance imposée par le style épique. Depuis l’Antiquité, il parle à l’âme des hommes.

     

    La discorde s’installe entre le héros Achille et le roi Agamemnon

     

    Image53.gif Le contexte nous renvoie donc à des événements forts lointains, au cœur d’un conflit sanglant et mouvementé. L’action se passe au cours de la neuvième année du siège de Troie par les grecs, ou achéens, venus faire justice par les armes après l’enlèvement d’Hélène, épouse du roi de Sparte Ménélas, par le prince troyen Pâris.

     

    Au moment où débute le récit, la peste cause des ravages dans le camp des grecs. Des bataillons entiers de courageux guerriers sont décimés par l’affreuse épidémie. C’est le terrible châtiment du dieu Apollon. Il veut ainsi punir Agamemnon, qui a pris pour esclave Chryséis, une de ses prêtresses. Agamemnon consent à rendre la liberté à Chryséis, à la condition qu’Achille lui cède Briséis, la belle captive qui lui était échue. Achille, le meilleur des achéens, est profondément indigné. Il décide de se retirer sous sa tente et refuse de combattre.

     

     

    La colère d’Achille a de funestes conséquences

     

    L’absence d’Achille est bien pire que la désertion de centaines de guerriers. Sur le front, l’armée grecque fortement handicapée par son absence, n’est pas sûre de sa force et perd peu à peu toute motivation. Les achéens subissent défaite sur défaite, et tombent de plus en plus nombreux sous les coups de l’ennemi. Agamemnon propose alors à Achille de lui rendre Briséis, mais le héros, debout sur le pont de son navire, observe sans broncher la déroute de ses compatriotes. N’y tenant plus, son ami Patrocle le supplie de lui prêter son armure et de le laisser combattre à sa place Achille obtempère de mauvaise grâce.

     

    Hélas ! Après quelques actions bien menées, Patrocle finit pas succomber face au troyen Hector. La douleur d’Achille est immense. Les cris qu’il pousse près du bûcher funéraire de son ami le plus cher suffisent à faire fuir les troyens. Tout son être n’aspire plus qu’aux représailles.


    La vengeance du héros sera à la hauteur de son malheur !

     

    Image54.gif   Les événements narrés dans l’Iliade sont arbitrés par les dieux. Apollon et Aphrodite défendent les troyens tandis qu’Héra et Athéna prennent le parti des grecs. A chaque instant, l’action des hommes peut être modifiée par l’intervention des dieux qui, eux-mêmes, sont en conflit, sous l’arbitrage suprême de Zeus.

     

    Ainsi, avec de nouvelles armes forgées par le dieu Héphaïstos (Vulcain), Achille repart au combat et ne tarde pas à faire des ravages dans les rangs ennemis. Toutefois, celui qu’il doit tuer est le vainqueur de Patrocle, Hector, le plus grand des héros troyens. Les deux guerriers font trois fois le tour de la ville, Achille poursuivant son ennemi qui, malgré sa bravoure, se dérobe.

     

    Pourtant, déjà, Zeus a décidé qu’Hector tomberait sous les coups d’Achille. Sans se faire connaître, Athéna conseille à Hector de faire front à Achille, qui le tue. Le jour des funérailles de Patrocle, Achille traîne le corps de son ennemi autour du tombeau de son ami. Il n’y aura que Thétis, sa mère, pour le convaincre de cesser son macabre manège et de rendre la dépouille d’Hector à son père Priam.

     

    Comment Homère exprime son génie dans l’art du récit

     

    Les événements relatés dans l’Iliade ne couvrent que deux mois, une très petite partie de l’interminable guerre de Troie : le siège des murailles impénétrables de la citadelle par l’armée grecque aura en effet duré près de dix ans ! Cependant, le récit est constitué de telle manière que nous apprenons au fil de ces quelques semaines l’essentiel de ce qui s’est déroulé tout au long de la guerre.

     

    En un sens, donc, l’Iliade raconte bine l’histoire du siège de Troie, et nous informe, en dehors de l’action qui se déroule sous nos yeux, sur la cause de la guerre, l’organisation du champ de bataille, la composition des troupes achéennes, les occupations des troyens assiégés, ainsi que celles des assiégeants.

     

    Un aspect sans doute très populaire de l’épopée homérique réside dans son caractère imagé, qui se traduit par l’abondance des épithètes et des comparaisons. Au nom des dieux sont attachés des qualificatifs récurrents : Poséidon est « l’ébranleur de sol », Zeus « l’assembleur de nuées », etc. Le texte revêt ainsi une tonalité noble, sans être rigide. Il n’est pas étonnant qu’il ait inspiré nombre de tragédiens modernes ! 

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  • Auteur légendaire de l’Iliade et de l’Odyssée.

     

    Les épopées homériques renvoient à une époque archaïque, il y a plus de 3 000 ans, où les royautés grecques comme celle de Mycènes subirent des invasions venues du nord-est et où leur culture aristocratique dut se mêler au tempérament commerçant des sociétés méridionales. Le miracle grec est en partie dû à l’entrelacement de mythes, d’histoires et de portraits dramatiques, qui ont nourri toute la civilisation occidentale, et que domine la figure d’Homère.

     

    Autour de la Méditerranée et de la mer Egée, sept cités se prétendaient la patrie d’Homère

     

    Ainsi ne peut-on pas fixer les lieux de sa vie. Le poète épique aurait vécu au IXème siècle avant J.C.. Toutefois, c’est respectivement au VIIIème et VIIème siècles avant J.C. qu’on situe la composition de ses deux grands textes, l’Iliade et l’Odyssée. Cette ambiguïté dans les dates permet de formuler toutes sortes d’hypothèses. Quoi qu’il en soit, on est alors à la fin d’une période troublée commencée avec la chute de la ville de Troie, (autour de 1250 avant J.C.), et s’achève avec les premières traces d’écriture alphabétique.

     

    L’Iliade semble être une compilation géniale de récits mythiques conçue par un ou plusieurs auteurs

     

    On n’y recueille pas de détails sur le narrateur, même si son humour et sa compassion transparaissent parfois. D’ailleurs, l’épopée a été célébrée dans toute l’Antiquité pour la noble distance de son style. En revanche, on a remarqué dans l’Odyssée le ton plus libre, presque profane, quand il s’agit des querelles entre les dieux. Composé plus tard, ce second poème serait une création plus personnelle et ironique, une suite subtile truffée de clins d’œil d’un Homère devenu plus réel que légendaire. L’œuvre attribuée à Homère comprend aussi des Hymnes, des prières aux dieux, qui formèrent un discours religieux original et initièrent l’éloquence grecque.

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  • Fils de Zeus et d’Alcmène.

     

    Image32.gif Jalouse d’Alcmène (fille du héros Persée), Héra (Junon) envoya 2 serpents dans le berceau d’Hercule, alors âgé de 8 mois, qui les étouffa d’une main. Junon consentit alors à lui donner de son lait pour le rendre immortel ; ce lait, attiré par Hercule, rejaillit dans le ciel et forma la voie Image33.gif lactée.

     

    Les douze travaux d’Hercule

     

    Après le meurtre de ses enfants, commis lors d’une crise de folie déclenchée par la déesse Héra, Hercule consulte l’oracle d’Apollon à Delphes. La Pythie lui ordonne, pour expier son crime, de se mettre au service de son cousin Eurysthée, roi de Mycènes. Celui-ci impose à Hercule douze travaux réputés impossibles au commun des mortels et dont l’enjeu essentiel est de débarrasser la terre de monstres. Le champion s’acquitte de sa tâche et accède à l’immortalité.

     

     

    1 – Le lion de Némée

     

    Image34.gif Pour commencer, il doit rapporter à Eurysthée la fourrure d’un lion qu’u aucune arme ne peut blesser. Fauve fantastique de la région de Némée, en Algolide (dans le Péloponnèse), pratiquement invulnérable du fait de la résistance de sa peau. Comment le tuer ? Hercule, étouffe l’animal, de sa peau (que ni fer, ni bronze, ni pierre n’entament), il se fait une armure et de sa tête un casque. Le voici indestructible grâce à sa fourrure magique.

     

     

    2 – Anéantir L’Hydre de Lerne

     

    Image36.jpg   Le deuxième des travaux n’est pas plus facile.

     

    Enorme serpent à 9 têtes des marais de Lerne, en Argolide et à l’haleine mortelle et qui décime le bétail. Les têtes se multiplient dès qu’elles sont coupées.

     

    Dès la tête coupée, Hercule brûle les blessures qu’il inflige au monstre avec l’aide d’Iolaos. Ainsi cautérisée, la chair putride ne peut se reconstituer. L’une après l’autre, toutes les têtes mortelles de l’Hydre sont détruites. Quant à la seule des têtes de l’Hydre qui est immortelle, Hercule la tranche, puis l’ayant prestement enfouie sous terre, la recouvre d’un énorme rocher.

     

    Il trempe ses flèches dans le sang du monstre, il les dote du pouvoir de tuer immanquablement les êtres qu’elles atteindront.

     

     

    3 – Le Sanglier d’Erymanthe

     

    Image38.gif Sanglier gigantesque des forêts du mont Erymanthe, en Arcadie  (Péloponnèse) qui dévaste les récoltes.

     

    En le pourchassant dans la neige Hercule parvient à l’épuiser et le ramène sur ses épaules.

     

     

    4 – La Biche aux pieds d’Airain

     

    Image39.gif Biche de Cérynée (Argolide), à cornes d’or, farouche et rapide, réputée insaisissable, provenant de l’attelage de la déesse Artémis. Au bout d’une année de traque, la biche épuisée se laisse capturer.

     

     

    5 – Les Oiseaux du Stymphale

     

    Image40.gif       Image41.gif Volatiles du lac Stymphale (Arcadie), qui, de leur bec en fer mangent de la chair humaine. Pour débusquer les oiseaux du lac si nombreux qu’ils obscurcissent le ciel, Hercule fabrique des castagnettes de bronze.

     

     

    6 – Les Ecuries d’Augias

     

    Grandes écuries du roi d’Elide (Péloponnèse), où le fumier s’entasse depuis 30 ans et est à nettoyer en une journée.

     

    « Si j’y parviens en un jour, donne-moi un dixième de ton troupeau », demande Hercule.  Le roi ayant promis, le héros détourne grâce à sa force surhumaine le cours de deux fleuves, l’Alphée et le Pénée. Les eaux s’engouffrent alors dans les écuries et nettoient tout sur leur passage. En une journée, les écuries sont rendues plus propres que jamais ! Mais le roi Augias, devant le travail accompli, ne tient pas parole. Herculele lui fait payer el le tuant  et pilla sa ville.

     

     

    7 – Le Taureau de Crète

     

    Image42.gif   Le dieu Poséidon a fait dont au roi de Crète d’un superbe taureau, pensant qu’il lui serait offert en sacrifice. Mais le roi Minos n’en fait rien. Pour le punir, le dieu rend fou le puissant animal, qui ravage l’île et terrorise ses habitants.

     

    Hercule se rend auprès de ce taureau et l’affronte durant plusieurs jours avant de parvenir à la dompter. Neutralisé par Hercule, loin de sa terre, puis ramené en Argolide, le taureau est finalement relâché par Héra. Il sera tué par Thésé dans la plaine de Marathon.

     

     

    8 – Les Juments de Diomède

     

    Image43.gif   Juments de Diomède, en Thrace, nourrit de chair humaine.

     

    Hercule leur fait dévorer leur propre maître. Repues, les juments se laissent guider jusqu’à Mycènes.

     

     

    9 – La Ceinture de la reine des Amazones

     

    Image44.gif   Ceinture d’or d’Hyppolyte, leur reine, emblème du pouvoir des femmes guerrières.

     

    Hercule se heurte à toute son armée de femmes guerrières qui n’ont peur de rien.

     

    Cependant, suite à une querelle déclenchée par Héra, Hercule tue l’amazone.

     

     

    10 – Le Troupeau de Géryon

     

    Image45.gif   Bétail d’une géant à trois têtes et trois corps, établi loin de Grèce, près des Enfers.

     

    Hercule s’empare du troupeau de bœufs de Géryon et tue le géant à trois têtes et trois corps venu défendre son cheptel.

     

     

    11 – Les Pommes d’or du jardin des Hespérides

     

    Image46.gif   Pommes du verger des Hespérides gardées par le géant Atlas.

     

    Hercule doit cueillir les pommes d’or que la Terre-Mère a autrefois offertes à Héra.

     

     

     

     

     

     

    Eurysthée se désespère : jamais il n’arrivera à se débarrasser d’Hercule ! Il tente un douzième et dernier essai.

     

     

    12 – La Descente aux Enfers

     

    Image48.gif Dernier des travaux : se rendre aux Enfers, et capturer leur gardien, le chien Cerbère à trois têtes.

     

    Mission impossible, puisque aucun humain ne peut sortir vivant de ce monde souterrain ! Mais Hercule triomphe encore et ramène à Eurysthée Cerbère, qu’il a à demi étranglé de ses mains, avant de le renvoyer garder le royaume des ombres.

     

    Hercule en a fini avec ses travaux. Sa vie reste pourtant, jusqu’à la fin une succession de combats et d’épreuves dangereuses.

     

    Après ses 12 travaux, Hercule donna sa première femme Mégara en mariage à son neveu Iolaos et, pour épouser Iolé, la fille d’Erytos, roi d’Oechalie, remporta le concours de tir à l’arc. Mais le roi refusa de lui donner sa fille et le chassa.

     

    Image49.gif Hercule tua Iphito, le fils du roi, et fut envoyé comme esclave chez la reine de Lydie, Omphale (mère de Tantale), qui l’obligea à filer la laine et à porter des vêtements féminins. Elle lui donna plusieurs enfants : Lamos, Agélaos (ancêtre de Crésus), Laomédon et Tyrrhénos (inventeur de la trompette).

    Image50.gif Il épouse la princesse Déjanine, et au cours d’un voyage, tous deux doivent traverser une rivière en crue. Déjanine passe sur le dos du centaure Nessos, qui ne profite pour tenter de l’enlever. Hercule décoche alors une flèche mortelle au centaure, mais, avant de mourir, Nessos murmure à la belle : « recueille un peu de mon sang. Si tu en imprègnes les vêtements de ton mari, tu conserveras toujours son amour ».

     

    Les années passent. Hercule s’éprend d’une autre femme. Jalouse, Déjanine utilise alors de sang magique ! C’était un piège… Il tente d’arracher le vêtement empoisonné du sang de Nessos mais sa chair s’arrache en même temps. Déjanine se tue de désespoir. Hercule construit un grand bûcher sur lequel il se fait brûler pour mettre fin à ses intolérables souffrances.

     

    Il est le seul héros à être reçu auprès des dieux sur le mont Olympe et à connaître l’immortalité !

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  • Gage de prospérité et de puissance pour celui qui la détient, la Toison d’or a d’abord été le pelage d’un bélier fantastique, doué de parole, avant de devenir l’enjeu d’une formidable quête épique aux multiples péripéties, entre combats périlleux, amours infidèles et tragédies familiales. Pour avoir été convoitée et tant recherchée par les plus grands héros de la tradition grecque, la Toison d’or comporte en elle-même toute la noblesse d’un trésor réservé aux plus valeureux. Mais son existence est aussi liée aux plus bas instincts de la nature humaine, de la vengeance à la trahison.

     

     

    Jason est fils de roi. Il n’a qu’un but : chasser son oncle du trône que celui-ci a pris de force. Ses aventures le mènent sur toutes les rives de la Méditerranée et de la mer Noire.

     

    Qui est Jason ?

     

    Image29.gif C’est le fils d’Eson, le roi d’une petite cité du Péloponnèse, Iolchos. Jason grandit à l’écart de la cité depuis que son oncle Pélias a pris le pouvoir.

    A l’âge de seize ans, il veut rendre le trône à son père et part pour Iolchos. En route, il perd une de ses sandales. Quand il le voit arriver, Pélias prend peur : on lui prédit qu’un homme avec une seule sandale provoquerait sa fin.

     

    Néphélé, femme d’Athamas, le roi Béotien, est bientôt délaissée par son époux

     

    Qui lui préfère Ino. Or cette dernière déteste ses beaux-enfants Phrixos et Hellé. Elle réussit ainsi à convaincre son mari de les sacrifier à Zeus pour mettre fin à une famine. Pris de compassion pour Néphélé, Zeus lui envoie par Hermès un bélier à toison d’or.

     

    L’animal merveilleux, qui parle comme les hommes

     

    Prend les enfants sur son dos, les emporte dans les airs et les sauve de la malveillance de leur marâtre. Dans la fuite, Hellé lâche prise et se noie dans la mer qui porte aujourd’hui son nom : l’Hellespont. Arrivé sain et sauf en Colchide, Phrixos sacrifie à Zeus le bélier qui l’a sauvé et offre la précieuse toison de l’animal au roi AEétès, qui le recueille. Le roi consacre alors la dépouille d’or au dieu Arès et la suspend à un chêne dans un bois sacré, sous la garde d’un dragon.

     

    Vers la toison d’or

     

    Image30.gif   Jason est décidé et courageux. Il réclame le trône, à son oncle. Pélias se méfie. « Il sera à toi si tu me rapportes la Toison d’or ». Il sait bien que c’est presque impossible. Cette toison, celle d’un bélier magique, se trouve très loin, de l’autre côté de la mer Noire. Jason ne se décourage pas et prépare son voyage. Il s’embarque sur un bateau nommé Argo (dont Athéna a guidé la construction) et s’entoure de fameux héros comme Héraclès, Orphée, Thésée… On les appelle les Argonautes.

     

    Une navigation difficile

     

    Les Argonautes rencontrent de nombreux obstacles. Un jour, ils délivrent un devin aveugle des Harpies, qui dévorent chaque jour sa nourriture. En récompense, le devin leur révèle comment passer entre deux rocs qui s’entrechoquent et écrasent les bateaux à l’entrée de la mer Noire. « Lâchez une colombe. Si elle franchit l’obstacle, votre navire le franchira aussi ». La colombe perd une plume de sa queue et passe de justesse. Les Argonautes se lancent à  leur tour : seul l’arrière de l’Argo est touché. Depuis lors, les deux rochers sont immobiles.

     

    La magie de Médée

     

    Image31.gif  Les Argonautes arrivent en Colchide, où se trouve la Toison d’or. Jason la réclame au roi AEétès. Celui-ci lui répond : « Attelle mes deux taureaux divins à une charrue, sème ces dents de dragon dans la terre et combats les guerriers qui en naîtront. Alors, je te la donnerai ». Heureusement, Médée la magicienne, fille d’AEétès, est tombée sous le charme du bel étranger. Elle lui offre un baume qui rend invincible : Il peut affronter les taureaux et vaincre les guerriers nés de la Terre.

     

    Une épreuve de plus

     

    Jason a réussi les exploits exigés. Mais le roi, refuse de tenir parole et annonce à Jason qu’il doit aller chercher lui-même la toison. Médée vient encore au secours de Jason et endort le terrible Dragon qui garde la toison jour et nuit. Jason parvient à s’en emparer et s’enfuit avec elle.

      

    Retour au pays

     

    Après un long voyage, ils arrivent à Iolchos, où Pélias, ayant tué le père de Jason, est toujours roi. Il n’avait donc jamais eu l’intention de rendre le trône. Médée emploie une nouvelle ruse qui entraîne la mort de Pélias. Jason devient enfin roi de Iolchos.

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    Les dieux voient tout : passé, présent et avenir. Les oracles, qui savent lire les signes envoyés par les dieux, font part aux hommes du destin qui les attend. Certains, comme Oedipe, tentent en vain d’échapper à la volonté divine.

     

    Une sombre prédiction

     

    Laïos et Jocaste, roi et reine de Thèbes, n’ont pas d’enfants. Ils vont consulter un oracle qui leur annonce : « Si vous avez un fils, il tuera son père et épousera sa mère. » Un enfant naît. Tout de suite, la reine l’abandonne pour empêcher la prédiction de se réaliser. Avant, elle lui attache les pieds en lui perçant les chevilles. Des bergers découvrent l’enfant abandonné, le soignent puis l’amènent au roi de Corinthe, Polybos, qui n’a pas d’héritier. Celui-ci est enchanté et le nomme Oedipe (« pied enflé »).

     

    Quelle est la vérité ?

     

    Oedipe grandit auprès de Polybos et de sa femme, qu’il croit être ses vrais parents. Il les aime tendrement. Mais, un jour, un homme ivre lui lance : « Tu es un enfant adopté ! ». Oedipe ne sait quoi en penser. Il se rend donc à Delphes pour y consulter l’oracle. « Tu tueras ton père et tu épouseras ta mère » est sa seule réponse.

     

    Comment échapper à ce terrible destin ?

     

    Oedipe ne voit qu’une solution : fuir Corinthe, où vivent ceux qu’il considère comme ses parents.

    En quittant Delphes, Oedipe croise sur son étroit chemin l’équipage d’un vieil homme. Tous deux veulent passer alors qu’il n’y a pas la place. Le vieillard frappe Oedipe, qui ne contrôle pas sa colère et le tue. Sans le savoir, il vient d’assassiner son père…

     

    L’énigme du Sphinx

     

    A l’entrée de Thèbes, Oedipe est arrêté par le Sphinx, qui fait des ravages dans la région. Cet être terrible, mi-femme mi-lion, pose une énigme à tous les voyageurs. S’ils ne savent pas répondre, il les dévore. Jusque-là, personne n’a trouvé la bonne réponse !

    « Quel est l’animal qui marche à quatre pattes le matin, à deux le midi, et à trois le soir ? ». Oedipe répond sans hésiter : « C’est l’homme : enfant, il rampe à quatre pattes, adulte, il marche sur ses deux jambes, et âgé, il utilise une canne ». De rage, le Sphinx se jette dans un ravin.

     

    Oedipe roi

     

    Oedipe a libéré Thèbes de la terreur ! Le roi, Laïos, vient justement d’être assassiné. La cité offre la main de sa reine à celui qui a sauvé la ville du Sphinx. Oedipe devient donc l’époux de sa mère sans le savoir. Jocaste et Oedipe vivent heureux et ont même deux fils et deux filles. Mais, un jour, la peste s’abat sur Thèbes. Oedipe consulte l’oracle, qui lui conseille de punir l’assassin de Laïos pour que les dieux soient apaisés.

     

    Qui a tué Laïos ?

     

    A cette question, le devin de Thèbes reste muet, avant de révéler enfin à Oedipe qu’il est le propre meurtrier de Laïos. Au même moment, il apprend qu’il était en effet le fils adoptif de Polybos, qui vient de mourir.

     

    Le destin s’est accompli

     

    Dès lors, Jocaste comprend qu’elle a épousé son fils et que la prédiction s’est réalisée. Elle se tue. Oedipe, ne pouvant supporter de voir la vérité, se crève les yeux et s’exile loin de la cité, accompagné et guidé par sa fille Antigone. Ce mythe est une façon pour les grecs de montrer que les hommes ne peuvent échapper à leur destin.

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  • Toute sa vie, le demi-dieu Persée a volé d’exploit en exploit. Il est fort et courageux, mais surtout il est protégé des dieux. Sans eux, il n’aurait pas pu vaincre un monstre tel que Méduse, la terrible Gorgone.

     

    La naissance de Persée

     

    Acrisios, roi d’Argos, va un jour consulter un oracle qui lui a dit : « Si tu as un petit-fils, il te tuera ». Acrisios, terrifié, fait construire une prison sous terre pour y enfermer sa fille unique, Danaé. « Ainsi, elle n’aura jamais d’enfants », se dit-il. Mais Zeus, depuis l’Olympe, a remarqué la beauté de Danaé. Il se transforme en pluie d’or et pénètre ainsi dans la prison par une fente du toit. Quelques mois plus tard, un enfant naît de l’union de Zeus et de Danaé : Persée. Acrisios, en rage, enferme Danaé et l’enfant dans un coffre de bois qu’il fait jeter à la mer. Mais les dieux ont décidé que ces deux-là vivraient. Le coffre s’échoue sur une île. Ils sont recueillis par le roi de cette terre : Polydectès.


     

    Un roi violent

     

    Dès que Polydectès la voit, il devient fou amoureux de la belle Danaé. Mais elle refuse ses avances et Persée, devenu adulte, la protège. Polydectès cherche pourtant à écarter Persée en l’envoyant combattre la terrible Gorgone, Méduse.

     

    A quoi ressemble Méduse ?

     

    Elle est effrayante, ses cheveux sont des serpents vivants, elle a des dents de sanglier et des ailes dans le dos. Méduse a deux sœurs aussi laides qu’elle qui sont immortelles. On les appelle toutes les trois les Gorgones. Quiconque croise leu regard est transformé en pierre.

     

    Le meurtre de Méduse

     

    Les dieux donnent à Persée des sandales ailées, Hadès son casque qui rend invincible et Athéna son bouclier. Persée s’envole donc à la recherche de Méduse. Au-dessus de lui défilent les silhouettes pétrifiées des victimes des Gorgones. Invincible, il survole Méduse endormie. En faisant bien attention de ne regarder que le reflet du monstre dans le bouclier d’Athéna (pour ne pas devenir pierre), il lui tranche la tête d’un coup de serpe et l’emporte avec lui. De la blessure jaillit Pégase, le cheval ailé fils de Méduse et de Poséidon.

     

    Une arme invincible

     

    Longtemps, Persée survole la Terre. Il se sert de la tête de la Gorgone et de son regard pour transformer en pierre le géant Atlas, qui refuse de lui accorder l’hospitalité (ils donnent ainsi naissance au mont Atlas, en Afrique du Nord). Il se venge ensuite de Polydectes, qu’il pétrifie.

     

    La prédiction

     

    Persée souhaite connaître son grand-père, Acrisios. Celui-ci s’est enfui, puisque son petit-fils est destiné à le tuer. Mais sans le savoir, un jour, ils se rendent tous les deux aux jeux publics. Persée, lors d’une épreuve, lance le disque et tue par accident un spectateur : Acrisios. La prédiction s’accomplie. Après sa mort, Persée est transformé par des dieux en une constellation.

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