• La force au service de la violence et de la mort.

     

    Image5.gif Mars pour les romains. Fils de Zeus et d’Héra, Arès compte parmi les douze grands dieux de l’Olympe. Son agressivité excessive, sa brutalité légendaire font de lui l’une des divinités les plus mal-aimées de toute la Grèce antique. En dépit de ses nombreux défauts, Arès possède suffisamment d’attraits pour séduire la plus gracieuse de toutes les déesses, Aphrodite, personnification de l’Amour et de la Beauté.

     

    Si la Théogonie du poète grec Hésiode décrit Arès comme le fils de Zeus et d’Héra, sa généalogie est incertaine car, selon l’Iliade d’Homère, Héra aurait enfanté de lui sans intervention masculine. Le dieu de la Guerre est tellement violent, que même les autres dieux se méfient de ses emportements : sa soif de bataille et de sang paraît intarissable.

     

    Un guerrier sanguinaire dans les bras d’Aphrodite

     

    Image7.gif Le plus rustre des dieux n’est pas dénué de charme : il séduit Aphrodite elle-même par son ardeur et sa stature colossale. Or, Zeus a marié la belle déesse à Héphaïstos, le dieu forgeron boiteux. Son ardente liaison avec Arès doit donc demeurer secrète et notamment échapper au regard d’Hélios le dieu Soleil, qui voit tout dès les premières lueurs de l’aube.

     

    C’est donc sous le couvert de la nuit qu’Arès rejoint la chambre de sa divine maîtresse. Prudent, il poste un éphèbe nommé Alectryon en sentinelle : celui-ci doit quitter le lever du jour. Comme on peut s’y attendre, un matin, Alectryon s’assoupit et laisse dormir les amoureux : Hélios s’empresse de prévenir Héphaïstos, le mari trompé. Pour punir Alectryon de sa négligence, Arès le transformera en coq : il sera condamné à signaler le lever du Soleil pour l’éternité.

     

    Arès le ténébreux est la risée des dieux

     

    L’habile Héphaïstos ne perd pas de temps et use de son savoir-faire unique pour fabriquer une couverture magique qu’il jette sur les amants, toujours enlacés. Tel un filet invisible, cette couverture légère comme une gaze mais solide comme l’acier piège dans leur étreinte la femme adultère et son terrible amant. Il ne reste plus au mari trahi qu’à convoquer les dieux, pour soumettre les fautifs à l’opprobre général.

     

    Les amants surpris en si fâcheuse position ne provoquent aucunement l’indignation qu’Héphaïstos était en droit d’attendre, mais déclenchent un immense éclat de rire chez les dieux. Le jugement des immortels est empreint d’indulgence. Poséidon prend même la dépense des amoureux, tandis qu’Apollon et Hermès estiment que l’amour d’Aphrodite valait bien cette épreuve. Quant aux autres déesses, elles se gardent bien de toute moquerie à l’égard de la belle.

     

    A la demande de Zeus, Arès doit, pour être libéré, dédommager l’époux légitime, en lui versant une compensation. Humilié, le dieu de la Guerre s’enfuit en Thrace, son pays natal, tandis que la belle déesse, quelque peu honteuse, mais pas repentie, gagne l’île de Chypre.

     

    Des descendants généralement peu fréquentables

     

    Arès n’a pas d’épouse mais il engendre plusieurs enfants, fruits de ses nombreuses aventures galantes. Aphrodite, qui est aussi déesse de la Fécondité, lui donne trois enfants : Deimos (la terreur), Phobos (la Crainte) et Harmonie. Les deux premiers, jumeaux effroyables, accompagnent leur père sur les champs de bataille. Certaines légendes attribuent également au couple adultère, qu’Arès forme avec Aphrodite la parenté d’Eros (Cupidon), dieu du Désir amoureux.

     

    Tous ses enfants ne naissent pas d’histoires d’amour, loin de là : le dieu de la Guerre pratique le viol et engrosse ainsi certaines de ses victimes. C’est le cas d’Astyoché, dont naissent Ascalaphos et Lalménos. Les enfants d’Arès sont, pour la plupart, violents et frustes, comme Cycnos le brigand ou Diomède de Thrace, qui nourrit ses chevaux de chair humaine.

     

    La farouche et sage Athéna s’oppose au dieu de la Guerre

     

    Le caractère sanguinaire et sans scrupules d’Arès effraie même les autres dieux et, s’il vit en bonne intelligence avec Aphrodite, il a une ennemie déclarée en la personne de la sage et brillante Athéna.

     

    La rapidité d’Arès est vertigineuse et sa force sans égale, mais ses emportements sont à l’opposé de l’intelligence et de la mesure de la déesse guerrière. Le terrible cri d’Arès qui glace le sang de ses victimes (îalalè, alalaî !) ne l’impressionne pas, et la grande protectrice de la cité d’Athènes n’hésite pas à le désarmer. Elle l’empêche souvent de prendre part aux combats qu’elle juge ne pas le concerner, en l’affrontant directement s’il le faut.

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  • Déesse de la chasse, Artémis, se présente comme une belle jeune fille d’une virginité farouche. Elle sait aussi se montrer implacable lorsque l’on bafoue son honneur. Le double visage de la sœur jumelle d’Apollon en fait l’une des figures les plus complexes du panthéon grec : déesse de la Lune, Artémis préside aux accouchements, mais elle peut aussi, terrible faucheuse, précipiter la mort au chevet des femmes en couches.

     

    L’incorrigible Zeus féconde une Titanide, Léto. Furieuse, Héra interdit à quiconque de donner asile à l’infortunée sur le point d’accoucher. Zeus transporte alors Léto sur l’île de Délos, qu’il recouvre d’une vague pour la soustraire aux rayons du soleil. C’est là que naît Artémis, qui précède d’un jour son frère Apollon dans le séjour des dieux.

     

    Artémis est aussi fruste que son frère est raffiné

     

    Artémis accompagne son frère lors de son expédition contre le serpent Python, puis lors de son exil en Thessalie. Avec lui, elle venge l’outrage fait à leur mère par le géant Tityos, qui avait tenté de la violer. Plus tard, elle s’établit en Arcadie où, suivie d’un cortège de soixante Océanides, de vingt Nymphes, et d’une meute de chiens courants, elle se livre inlassablement aux plaisirs de la chasse, traquant sans relâche cerfs et daims. Dédaignant les bijoux et les parures, trop frivoles à son goût, la jeune fille obtient de son père Zeus un carquois et des flèches pour se livrer à son occupation favorite.

     

    Parcourant les vallées ombreuses essaimées d’impétueux torrents, la déesse à l’arc d’argent se révèle aussi habile que son père, incomparable archer. Si les bêtes ont tout lieu de redouter son adresse, la nature, qu’elle protège, la célèbre. Elle montre, à travers la forêt, le bon chemin au voyageur égaré, protège les moissons et sait indiquer au fondateur de cité le lieu propice où s’établir.

     

    La chasseresse de la forêt défend jalousement sa vertu

     

    Qu’on ne vienne pas, pourtant, attenter à sa pudeur ! Actéon en fait les frais lui qui, surprenant au cours d’une chasse Artémis se baignant dans le cours frais d’un torrent avec ses compagnes, s’attarde un instant à contempler la nudité triomphante de la belle déesse ; transformée en furie, Artémis change l’impudent en cerf, et le fait dévorer par sa meute. Et que dire d’Orion, qui, sur l’île de Chios, tente de la violenter ? Aussitôt un scorpion surgit du sol, qui inflige une piqûre fatale au chasseur géant. Deux autres Géants, les Aloades, prétendent eux aussi lui faire violence : transformée en biche, Artémis se place entre eux lorsqu’ils s’affrontent pour la capturer, et les amène à se transpercer mutuellement de leurs javelots.

     

    Une déesse à la justice expéditive

     

    Cruelle lorsqu’on l’offense, Artémis châtie durement Agamemnon, qui a prétendu être plus adroit qu’elle à la chasse : retenu dans le port d’Aulis, où les vents lui sont contraires, il doit immoler sa fille, Iphigénie que la déesse, saisie de pitié, sauve toutefois avant que ne soit consommé le sacrifice.

     

    Cette mansuétude apparaît pourtant exceptionnelle : Admète, roi de Phères en Thessalie, qui avait omis d’offrir un sacrifice à la déesse lors de son mariage, trouve sa chambre nuptiale grouillante de serpents ; le roi de Calydon en Etolie, Oenée, qui oublie de lui faire offrande pour ses récoltes, voit son royaume ravagé par un monstrueux sanglier.

     

    Artémis et son frère Apollon

     

    La rigueur d’Artémis n’épargne pas la nymphe Callisto, séduite par Zeus, que la cruelle chasseresse transforme en ourse. Et malheur à la fille de Tantale, Niobé, qui, se vantant d’avoir enfanté six fils et six filles, nés de son mariage avec Amphion, ose un jour se moquer de la modeste fécondité de Léto ! Artémis et Apollon, réunis pour défendre l’honneur maternel, criblent de flèches la progéniture de l’impertinente qui supplie alors Zeus de la métamorphoser en rocher.

     

    Il serait injuste d’assimiler Artémis à une déesse maléfique. Certes, ses flèches sont cruelles et répandent la mort sans crier gare, et la déesse que l’on vénère en Tauride sous le nom d’Artémis apparaît redoutable : montée sur un char attelé à des taureaux, elle préside aux sacrifices humains. Pourtant, de même que son frère Apollon personnifie le Soleil, Artémis, déesse lunaire, éclaire la nuit d’une clarté diffuse.

     

    Elle préside à tous les grands événements de la vie des femmes et protège les accouchées. Musicienne, Artémis Hymnia s’accorde parfois, au retour de la chasse, les délassements de la musique ; là, entourée des Muses et des Charités, elle dirige le chœur qui réjouit l’assistance de ses mélodies.

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  • Phoibos le magnifique.

     

     Dieu pastoral et guerrier à l’origine, Apollon devient dieu de la Lumière et vainqueur des Ténèbres après avoir tué le dragon Python, féroce gardien du sanctuaire de Delphes. Les rayons du soleil lui servent de flèches : sous la forme de traits d’esprit, ils éclairent la conscience des hommes. Surnommé Phoibos, c’est-à-dire le Brillant, le Rayonnant, il est décrit par Homère dans l’Hymne à Apollon comme « un astre qui luit en plein jour ». Sa sagesse fait de lui le maître de la divination, le prophète, le guide spirituel de la pensée grecque.

      

    Apollon est doué de mille talents : ce fils de Zeus, brillant comme le soleil, est le meilleur des musiciens et le plus beau des dieux. Il possède aussi le pouvoir de prédire l’avenir.

     

    Fils de Zeus et de Léto

     

    La jalouse Héra, apprend un jour que la déesse Léto attend un enfant de Zeus, son infidèle mari. Furieuse, elle ordonne à toutes les terres de refuser l’hospitalité à sa rivale. Léto erre donc pendant des mois, à la recherche d’un lieu où accoucher. Elle se réfugie enfin sur un îlot aride, qui deviendra Délos, l’une des plus fameuses îles grecques. Là, elle met au monde des jumeaux : Artémis et Apollon.

     

    Apollon à Delphes

     

    Apollon ne reste enfant que quelques jours. Grâce au nectar et à l’ambroisie, nourriture des dieux, il devient vite un beau jeune homme. Il joue si bien de la lyre qu’il deviendra le patron des musiciens. Il se rend à Delphes, où il a décidé d’établir son sanctuaire : comme tous les dieux, il veut que les hommes le vénèrent et le nourrissent de leurs offrandes. Il abat le serpent Python, qui terrorise la région, et Delphes devient le plus fameux de ses sanctuaires. Le dieu y prédit l’avenir par la bouche d’une femme nommée la Pythie. Les hommes viennent de loin la consulter sur leur destin, comme Œdipe.

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  • Les mille visages de la fondatrice d’Athènes.

     

     

     

     

     

     

    Ouranos

    Personnification du Ciel

    Gaia

    Personnification de la Terre

     

    Cronos

                  Rhéa               Océanos  Téthys
         Titan               Titanide                    Titan   Titanide
                    Zeus

    Roi de l’Olympe

                      Métis

    La Sagesse personnifiée

     

     

       

    Athéna

    Déesse de la Guerre, de la Sagesse et de la Mesure

     

     

    Incarnation de la sagesse comme de la Mesure et déesse des Combat, Athéna est l’une des figures les plus complexes des douze divinités de l’Olympe. En effet, cette fille de Métis et de Zeus, restée vierge, est également chargée de veiller sur l’entente des époux et de protéger les familles et les cités. Incarnation de la Force mesurée, elle figure dans tous les mythes, portant assistance aux héros ou apprenant aux hommes – à l’instar de Minerve, son équivalente romaine – la philosophie, la science et l’artisanat. 

    C’est une des déesses les plus respectées. Athéna est une déesse guerrière, qui use plus d’intelligence que de force brute. En temps de paix, elle enseigne mille techniques aux hommes et les aide ainsi à améliorer leur civilisation.

     

    La naissance d’Athéna

     

    La première femme de Zeus était Métis, déesse de la sagesse et de la prudence. Mais on a prévenu Zeus que l’enfant qu’ils auraient ensemble le détrônerait. Pour éviter ce destin, Zeus avale Métis dès qu’il apprend qu’elle attend un enfant. Mais bientôt, un violent mal de tête le saisit. Il souffre tant qu’il demande à Héphaïstos, dieu des artisans, de lui fendre le crâne. Athéna en jaillit alors déjà armée et casquée, poussant un cri de’ victoire !

     

    La protectrice d’Athènes…

     

    Après avoir gagné un concours contre Poséidon pour devenir la patronne de l’Attique (région d’Athènes), Athéna devient la protectrice de cette cité. Des temples, et plus particulièrement le grand Parthénon, lui sont dédiés et de grandes fêtes publiques la célèbrent alors. Athéna est la protectrice des cités en général. Elle a aussi appris aux femmes à filer et à tisser, aux hommes l’art de la poterie et celui de construire des chars de guerre et des bateaux.

     

    … et des héros

     

    Athéna use de son intelligence pour aider les héros grecs à vaincre les pires difficultés : grâce à elle, Persée peut tuer Méduse, Jason fait construire le navire qui le mènera à la Toison d’or, Ulysse rentre chez lui après la guerre de Troie… Mais, lorsqu’elle est en colère, Athéna peut devenir impitoyable.

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  • Des forces obscures qui font croître la bravoure et la sagesse.

     

    Caractéristiques

    Ascendance

    Légendes

    Centaures

    Chevaux a torse, bras et tête d’homme

    Ixion (ou Centauros) et Néphélé

    Ils habitaient le mont Pélion en Thessalie. Se battent contre les Lapithes. Un centaure, Nessos, cause la mort d’Hercule.

     

    Cerbère

    Enorme chien à trois têtes et queue de dragon

    Typhon et Echidna

     

     

    Gardien des Enfers, capturé par Hercule.

     

     

     

    Charybde

    Gouffre marin du détroit de Messine

    Poséidon et Gaïa

    Ulysse lui échappe en s’agrippant à un figuier.

    Chimère

     

     

     

    Lion-chèvre à queue de serpent, crachant des flammes

     

     

    Typhon et Echidna

    Vaincue par Bellérophon monté sur Pégase.

    Cyclopes

    Géants possédant un œil unique au milieu du front

    Ouranos et Gaïa,

    Poséidon et Thoosa

     

    Forgerons, aides d’Héphaïstos (Vulcain) ou pasteurs (tels que Polyphème, trompé et aveuglé par Ulysse pour ne pas être dévoré).

     

    Echidna

    Serpent géant à tête de femme

    Gaïa et Tartare

    Mère de nombreux monstres.

    Gorgones

    Trois femmes à chevelure de serpents

    Phorcys et Céto

     

     

    Méduse, l’une des trois gorgones, dont le regard change en pierre. Est tuée par Persée.

     

     

    Harpies ou Harpyes

    Quatre femmes ailées terrifiantes

    Thaumas et une Océanide

    Ravisseuses, perturbatrices, apportent la tempête ou la mort.

    Hydre de Lerne

    Monstre à plusieurs têtes de serpent

    Typhon et Echidna

     

     

    Son haleine et son sang sont des poisons violents. Tuée par Hercule aidé d’Iolaos.

     

     

    Minotaure

    Homme cannibale à tête de taureau

    Un taureau et la reine Pasiphaé

     

     

     

    Installé dans le labyrinthe de Minos. Il est tué par Thésée.

     

     

     

     

    Scylla

    Nymphe transformée en géante à plusieurs têtes

    Phorcys et Cratéis

    Se tient face à Charybde. Dévore six marins d’Ulysse. Sera transformée en rocher.

    Sirènes

    Oiseaux à têtes de femmes

    Achéloos (ou Phorcys) et une Nymphe

     

     

    Leur chant envoûte les marins. Ulysse les écoute attaché à son mat. Orphée les vainc par son chant.

     

     

    Sphinx

    Monstre ailé à buste de femme

    Orthros et Echidna

     

     

    Œdipe résout son énigme et provoque sa mort.

     

     

     

    Typhon

    Colosse aux cent têtes de dragons

    Gaïa et Tartare

     

     

    Conçu pour renverser les dieux de l’Olympe. Zeus le terrasse.

     

    Les monstres de la mythologie gréco-latine ont été inspirés par des formes animales et humaines bien réelles, mais mêlées, transformées, amplifiées. Ils tourmentent les mortels ou gardent implacablement les trésors et les lieux secrets. Puissants et souvent cruels, ils témoignent parfois de sentiments humains, mais sont généralement destinés à être combattus : les monstres représentent l’étape ultime des quêtes héroïques de l’amour, du pardon, de la gloire, de la richesse… en un mot, de la connaissance.

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  •   

    Neuf créatures au chevet des artistes

     

     

    Clio

    « La célèbre ».

     Muse de l’Histoire

    Calliope

    « La Belle Voix ».

     Muse de la Poésie épique et de l’Eloquence

     
     

    Euterpe

    « La Gaieté ».

    Muse de la Musique instrumentale

    Melpomène

    « La Chanteuse ».

    Muse de la Tragédie

    Polymnie

    « A plusieurs Chants ».

    Muse de la Poésie sacrée et de la Pantomime

    Erato

    « L’Aimable ».

     Muse de la Poésie lyrique et érotique

     

     

     

     

    Terpsichore

    « La Séduction de la danse ».

    Muse du Chant choral

    et de la Danse

     
     

    Thalie

    « Abondance, bonne chère ».

    Muse de la Comédie

     

    Uranie

    « La Céleste ».

    Muse de l’Astronomie

    Les neufs Muses

     

    Filles de Zeus et de la Titanide Mnémosyne (divinité de la Mémoire), toujours associées au dieu Apollon, les Muses ne jouent qu’un rôle mineur dans la religion officielle des grecs et des romains. Pourtant, elles sont célèbres car les créateurs se plaisent à les invoquer et à puiser dans leurs mythes. Figures féminines des arts, de la poésie et de l’éloquence, qu’elles personnifient avec grâce et bonté, les Muses sont à l’origine au nombre de trois, mais leur effectif est adapté à la diversité des arts et l’on en compte finalement neuf.

     Les grecs ont longtemps considéré qu’il existait trois Muses

     

    Métélé (la Pratique), Mnémé (la Mémoire) et Aoedé (le Chant). Elles ont leur demeure dans des montagnes, celle de l’Hélicon qui domine la Boétie, où on leur rend un culte et celle de Piérie, près de l’Olympe. Une tradition plus tardive les fait vivre sur le mont Parnasse, près de Delphes.

     

    Associées à Apollon, le dieu Musicien

     

    (d’où son surnom de « musagète »), elles prennent à Delphes le nom des trois cordes de la lyre : aiguë, grave et médiane (Nété, Hypaté et Mésé). A la différence de la plupart des autres divinités du monde grec, elles incarnent des abstractions. Intemporelles, elles insufflent à perpétuité le Talent et le Génie qui font l’artiste. Nul hasard si on les représente avec des ailes, car elles vivent aux frontières des puissances et des idées.

     

    Dans l’Olympe les Muses distraient les dieux

     

    Elles dansent avec les Heures, divinités des saisons et les Charités (les Grâces, compagnes d’Aphrodite), lors des fêtes éternelles de l’Olympe. Dans le monde des hommes : elles sont ainsi présentes lors des grandes fêtes, telles les noces d’Harmonie et Cadmos, ainsi que celles de Thétys et Pélée, les parents d’Achille.

     

    Inspiratrice des poètes, des philosophes et des musiciens

     

    Elles apportent de la douceur dans le monde brutal des héros. Depuis le VIIIème siècle avant J.C. et les œuvres du poète Hésiode, elles sont au nombre de neuf.

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