• Deux divinités réunies dans une même figure de beauté et d’amour.

     

    Déesse grecque de l’Amour et de la Beauté, Aphrodite est, selon Homère, fille de Zeus et de Dioné, tandis que des récits plus tardifs la font naître de la blanche écume jaillie des attributs sexuels du dieu Ouranos, jetés dans l’océan par son fils Cronos. Cette déesse à la fois adorée et redoutée se perpétue chez les romains en fusionnant avec une divinité locale, Vénus. D’Aphrodite à Vénus, elle demeure la déesse la plus célèbre de l’Antiquité, celle qui a pour douce mission de présider aux plaisirs de l’amour.

    A l’origine, l’Aphrodite grecque n’est qu’une modeste patronne de la fécondité

     

    Des hommes et de la Terre. Cependant, à mesure que son culte se développe, ses fonctions se diversifient : elle continue à incarner la fertilité du sol, mais devient également – en protégeant les mariages et les ententes amoureuses, comme en veillant sur les naissances – la déesse de l’Amour, céleste aussi bien que vulgaire. Son ascendance marine lui vaut en outre le titre de déesse de la Mer et de la Navigation.

     

    Dotée d’un physique d’exception

     

    Aphrodite est, depuis l’Antiquité, une inépuisable source d’inspiration artistique. Toutefois, avant de séduire peintres et sculpteurs, les charmes de la déesse grecque de l’Amour ont fait tourner la tête des dieux et des mortels de la mythologie, envoûtés par l’éclat de porcelaine de sa peau, qui accentue les formes parfaite de son corps, par ses chevaux qui ondulent telle une rivière d’or.

     

    Au début de IIème siècle av J. C., sous l’égide du poète Ennius

     

    La mythologie romaine subit de profondes transformations en absorbant des pans entiers des légendes hellénistiques. C’est alors que Vénus, humble divinité italique des Jardins et des Champs, est identifiée à la grecque Aphrodite : elle devient ainsi l’une des principales déesses de la mythologie romaine et révèle pleinement le caractère douloureusement passionné de la déesse grecque, longtemps resté dans l’ombre.


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  • Héphaïstos, maître du feu, est le seul dieu a être laid. Aphrodite, déesse de l’amour, est de loin la plus belle des l’Olympe. L’union de ces deux-là fait quelques étincelles…

     

    Comment ce mariage a-t-il pu se faire ?

     

    Héphaïstos est le fils de Zeus et de Héra. Sa mère, le trouvant trop laid, le jette en bas de l’Olympe. C’est pourquoi, dit-on, il est devenu boiteux. Recueilli par des nymphes, il est élevé dans une grotte sous-marine. Il y forge ses premiers chefs-d’œuvre, dont un trône magique en or, qu’il offre à sa mère. Heureuse d’un tel cadeau, Héra s’y assied, mais ne peut plus se relever. Seul Héphaïstos peut l’en délivrer ! Sa condition : obtenir la main d’Aphrodite. Et voilà comment ces deux êtres si différents se sont épouses.

     

    Aphrodite est-elle fidèle ?

     

    Non, elle va souvent retrouver Arès, fougueux dieu de la guerre. Héphaïstos fabrique un invincible et solide filet qu’il jette sur les deux amants. Puis il rassemble les Olympiens autour des coupables. Quelle punition vont-ils décréter ? Aucune : ils éclatent tous de rire. Vexés, Aphrodite et Arès s’exilent sur terre, loin de l’Olympe.

     

    Qui est la plus belle ?

     

    La déesse Discorde lance un jour au cours d’un banquet divin une pomme portant ces mots : « A la plus belle des déesses. » Héra, Athéna et Aphrodite veulent le fruit. Pâris le Troyen est chargé de les départager. Il choisit Aphrodite, qui lui a promis en retour l’amour d’une mortelle. Aphrodite est décrétée la plus belle des déesses.

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  • Une divinité amie des hommes.

    Sauvé du bûcher alors qu’il était encore dans le ventre de sa mère, Asclépios, fils du dieu Apollon et de la malheureuse Coronis, est élevé par le sage Centaure Chiron. Il apprend à soigner les hommes avant de subir le courroux de Zeus, qui le foudroie pour avoir ressuscité des morts. Il de vient alors un dieu bienfaisant, dont le culte, à l’origine d’une école de médecine, est célébré par les plus grands médecins antiques : Hippocrate, qui prête serment par Apollon et Asclépios, et Galien de Pergame.

     

    Asclépios ne connut jamais sa mère, la belle Coronis

     

    En effet, enceinte d’Apollon, cette fille de Phlégyas, roi de Thessalie, est séduite par Ischys, un simple mortel. Son amant divin courroucé demande à sa sœur Artémis de punir la coupable d’une flèche fatale. Alors que Coronis est sur le bûcher funéraire, Apollon pris de remords, arrache l’enfant innocent du sein de sa mère et le confie à Chiron. Asclépios est allaité par une chienne et une chèvre et apprend, auprès du centaure, les incantations qui guérissent, le pouvoir des plantes et la chirurgie. Athéna donne au jeune homme du sang de la Méduse, fluide magique qui, s’il vient du flanc gauche de la Gorgone, est un poison violent, mais cet échantillon-là est tiré du côté droit : il permet de ressusciter les morts.

     

    Asclépios se consacre dès lors à soigner les hommes

     

    Mais ne résiste pas à la tentation de faire revivre quelques défunts. Hadès, seigneur des Enfers, s’émeut de constater que des mortels lui échappent et Zeus, n’acceptant pas de voir l’ordre naturel ainsi contrarié, foudroie l’apprenti sorcier. Apollon, pour venger la mort de son fils, tue les Cyclopes, responsables de la foudre divine, alors qu’Asclépios rejoint l’Olympe. Il y devient le dieu de la Médecine et s’inscrit dans le ciel sous la forme de la constellation du Serpentaire.

     

    Asclépios, « le dieu qui aimes les hommes », est tout en bienveillance

     

    On le représente sous les traits d’un vieillard barbu, tenant un bâton sur lequel s’enroule un serpent. De son mariage avec Epioné naissent trois garçons et cinq filles qui perpétuent l’enseignement de leur père. Le culte d’Asclépios et ses rites guérisseurs se répandent dans toute la Grèce et à travers le bassin méditerranéen. Le dieu, connu à Rome sous le nom d’Esculape, se voit élever un temple, en 290 av. J.C., lors d’une épidémie de peste.

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  • Image10.gif Poséidon est le frère aîné de Zeus. Ses emblèmes, le cheval et le taureau, sont à son image, puissants et impulsifs. Il est le dieu de l’eau, en particulier de la mer, et le patron des pêcheurs. Il est très respecté dans ce pays entouré d’eau.

     

    Un dieu très puissant

     

    Comment ignorer celui qui commande la mer ? Celui qui peut lever la tempête dans un mouvement de colère ? Poséidon sait aussi ébranler le sol d’un coup de son trident et provoquer ainsi de terribles tremblements de terre.

     

    Le rêve de Poséidon

     

    Ce dieu des eaux voudrait être adoré dans une des grandes cités grecques. Mais les autres dieux l’emportent sur lui. Il désire la cité d’Argos ? Héra est choisie par les dieux-fleuves de la région. Il veut Athènes ? le roi lui préfère la déesse Athéna. Pour se venger, il inonde l’Attique, la région d’Athènes. Il est cependant honoré dans de nombreuses cités côtières et, à Corinthe, des jeux publics sont organisés en son honneur.

     

    Un mari infidèle

     

    Poséidon a pour épouse Amphitrite, une divinité de la mer. Ensemble, ils ont un fils nommé Triton. Mais Poséidon n’est pas un mari fidèle. Il se change en cheval pour rattraper une belle jeune fille nommée Méduse, qu’il séduit dans un temple dédié à Athéna. « Comment osent-ils profaner ma maison ? » s’écrie Athéna. Folle de colère, elle change Méduse en un monstre hideux.

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  • Le porteur céleste des dépêches divines.

     

    Image8.gif    Coiffé de son chapeau à larges bords (le pétasos), des ailes attachées aux chevilles, Hermès est le très populaire messager de Zeus qui doit porter sa voix partout dans le monde. Héraut officiel des dieux, il n’a de cesse de parcourir les airs pour accomplir sa mission. Fin diplomate et protecteur des bergers et des coureurs, c’est un gaillard rusé, forçant la sympathie par son astuce.

     

    Une nuit, pendant le sommeil des autres dieux, Zeus visite Maïa, la plus jeune des Pléiades, filles du Titan Atlas. La belle ne met que quatre jours avant d’enfanter Hermès. Elle le met au monde dans une caverne du Mont Cyllène, au sud de l’Arcadie.

     

    Hermès révèle des talents précoces de négociateur

     

    Dès sa naissance, le garçon se montre imprévisible et turbulent. Il se libère des bandelettes qui l’emmaillotent et part en Macédoine où il trouve douze vaches sacrées du troupeau d’Apollon. Voleur de bétail improvisé, il échappe au dieu de la clairvoyance par une ruse impertinente : il mène les bêtes par la queue pour brouiller le sens de leurs traces et se débarrasse de ses propres sandales dans le fleuve Alphée

     

    Pour flatter les dieux après son larcin, il sacrifie deux des bêtes volées et se sert des boyaux comme cordes pour la lyre qu’il fabrique avec la carapace d’une tortue. Puis il retourne se blottir dans les bras de sa mère, juste avant qu’Apollon ne débarque furieux. Maïa plaide l’innocence de son fils, lequel se rachète finalement auprès du dieu solaire en lui offrant sa lyre. Le maître des arts et des muses, ému, accepte le marché.

     

    Plus tard, en échange de sa syrinx ou « flûte de Pan », un autre instrument de musique qu’il aurait aussi fabriqué lui-même, Apollon lui remet son sceptre d’or, le caducée, autour duquel s’enroulent deux serpents. Ce bâton – devenu l’emblème des médecins – est un symbole de la finesse du jugement pratique, du diagnostic et de la négociation difficile. Par ce troc, Hermès obtient la maîtrise de l’art des présages.

     

    Hermès jour de son charme et de son astuce

     

    Hermès est un coureur intrépide dans tous les sens du terme. Beau parleur (il est le dieu de l’Eloquence) et tricheur en amour comme dans le affaires, il enchaîne les conquêtes. Un jour, il surprend Aphrodite, déesse de la Beauté, dans son bain matinal. Malgré sa belle allure, la déesse se refuse à lui, mais l’effronté Hermès est un garçon plein de ressources. Il a l’idée de faire venir l’aigle de Zeus qui dérobe une des sandales d’Aphrodite. Désireuse de retrouver son bien, celle-ci sacrifie sa pudeur coquette, et accorde ses faveurs à Hermès. De cet amour serait né Hermaphrodite, créature androgyne, mi-homme mi-femme. Image9.gif

     

    Quant à la malheureuse Apémosyne, parce qu’elle est insaisissable, Hermès la fait tomber à terre : ce n’est plus de la séduction, mais du viol. Avec une nymphe inconnue, il engendre Pan (le dieu des Champs et des Bergers), effroyablement laid avec ses cornes et ses pieds de bouc.

     

    Hermès aima aussi Perséphone et Hersé, dont il pétrifia le chaperon de sœur. Même la belle-mère d’Hermès, la cruelle et jalouse Héra, ne lui résiste pas. Croyant nourrir son fils Arès, elle lui donne le sein et finit par le traiter comme son enfant.

    Dévoué et serviable, Hermès vole au secours des dieux et des hommes

     

    Hermès est avant tout au service de Zeus. Ainsi, c’est sur ordre de Zeus qu’il soustrait le petit Dionysos à la fureur d’Héra. Et après que le titan Typhon eut tranché les tendons de Zeus et les eut caché, il va les chercher dans la grotte du dragon Delphynè, restaurant ainsi la force du roi de l’Olympe. Toujours pour satisfaire Zeus, amoureux d’Io, il élimine le trop vigilant Argos « aux cent yeux » (qu’il endort en le berçant d’histoires).

     

    Etant le seul à qui Hadès, le dieu de la Mort, ouvre la route des Enfers, Hermès est qualifié de spychopompe ou « guide des âmes ». C’est pourquoi Zeus lui commande de guider Hercule, descendu aux Enfers pour capturer Cerbère, et de reconduire à la lumière Perséphone, enlevée par Hadès.

     

    Subtil et fin stratège, Hermès rendra par ailleurs de nombreux services aux mortels et aux héros, en distribuant conseils avisés et objets magiques. Par exemple, il sauve Ulysse en lui remettant une herbe contre les maléfices de Circé, puis convainc Calypso de l’aider et souffle même à l’exilé d’Ithaque la science qui lui fait défaut pour bâtir un esquif.

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  • La force au service de la violence et de la mort.

     

    Image5.gif Mars pour les romains. Fils de Zeus et d’Héra, Arès compte parmi les douze grands dieux de l’Olympe. Son agressivité excessive, sa brutalité légendaire font de lui l’une des divinités les plus mal-aimées de toute la Grèce antique. En dépit de ses nombreux défauts, Arès possède suffisamment d’attraits pour séduire la plus gracieuse de toutes les déesses, Aphrodite, personnification de l’Amour et de la Beauté.

     

    Si la Théogonie du poète grec Hésiode décrit Arès comme le fils de Zeus et d’Héra, sa généalogie est incertaine car, selon l’Iliade d’Homère, Héra aurait enfanté de lui sans intervention masculine. Le dieu de la Guerre est tellement violent, que même les autres dieux se méfient de ses emportements : sa soif de bataille et de sang paraît intarissable.

     

    Un guerrier sanguinaire dans les bras d’Aphrodite

     

    Image7.gif Le plus rustre des dieux n’est pas dénué de charme : il séduit Aphrodite elle-même par son ardeur et sa stature colossale. Or, Zeus a marié la belle déesse à Héphaïstos, le dieu forgeron boiteux. Son ardente liaison avec Arès doit donc demeurer secrète et notamment échapper au regard d’Hélios le dieu Soleil, qui voit tout dès les premières lueurs de l’aube.

     

    C’est donc sous le couvert de la nuit qu’Arès rejoint la chambre de sa divine maîtresse. Prudent, il poste un éphèbe nommé Alectryon en sentinelle : celui-ci doit quitter le lever du jour. Comme on peut s’y attendre, un matin, Alectryon s’assoupit et laisse dormir les amoureux : Hélios s’empresse de prévenir Héphaïstos, le mari trompé. Pour punir Alectryon de sa négligence, Arès le transformera en coq : il sera condamné à signaler le lever du Soleil pour l’éternité.

     

    Arès le ténébreux est la risée des dieux

     

    L’habile Héphaïstos ne perd pas de temps et use de son savoir-faire unique pour fabriquer une couverture magique qu’il jette sur les amants, toujours enlacés. Tel un filet invisible, cette couverture légère comme une gaze mais solide comme l’acier piège dans leur étreinte la femme adultère et son terrible amant. Il ne reste plus au mari trahi qu’à convoquer les dieux, pour soumettre les fautifs à l’opprobre général.

     

    Les amants surpris en si fâcheuse position ne provoquent aucunement l’indignation qu’Héphaïstos était en droit d’attendre, mais déclenchent un immense éclat de rire chez les dieux. Le jugement des immortels est empreint d’indulgence. Poséidon prend même la dépense des amoureux, tandis qu’Apollon et Hermès estiment que l’amour d’Aphrodite valait bien cette épreuve. Quant aux autres déesses, elles se gardent bien de toute moquerie à l’égard de la belle.

     

    A la demande de Zeus, Arès doit, pour être libéré, dédommager l’époux légitime, en lui versant une compensation. Humilié, le dieu de la Guerre s’enfuit en Thrace, son pays natal, tandis que la belle déesse, quelque peu honteuse, mais pas repentie, gagne l’île de Chypre.

     

    Des descendants généralement peu fréquentables

     

    Arès n’a pas d’épouse mais il engendre plusieurs enfants, fruits de ses nombreuses aventures galantes. Aphrodite, qui est aussi déesse de la Fécondité, lui donne trois enfants : Deimos (la terreur), Phobos (la Crainte) et Harmonie. Les deux premiers, jumeaux effroyables, accompagnent leur père sur les champs de bataille. Certaines légendes attribuent également au couple adultère, qu’Arès forme avec Aphrodite la parenté d’Eros (Cupidon), dieu du Désir amoureux.

     

    Tous ses enfants ne naissent pas d’histoires d’amour, loin de là : le dieu de la Guerre pratique le viol et engrosse ainsi certaines de ses victimes. C’est le cas d’Astyoché, dont naissent Ascalaphos et Lalménos. Les enfants d’Arès sont, pour la plupart, violents et frustes, comme Cycnos le brigand ou Diomède de Thrace, qui nourrit ses chevaux de chair humaine.

     

    La farouche et sage Athéna s’oppose au dieu de la Guerre

     

    Le caractère sanguinaire et sans scrupules d’Arès effraie même les autres dieux et, s’il vit en bonne intelligence avec Aphrodite, il a une ennemie déclarée en la personne de la sage et brillante Athéna.

     

    La rapidité d’Arès est vertigineuse et sa force sans égale, mais ses emportements sont à l’opposé de l’intelligence et de la mesure de la déesse guerrière. Le terrible cri d’Arès qui glace le sang de ses victimes (îalalè, alalaî !) ne l’impressionne pas, et la grande protectrice de la cité d’Athènes n’hésite pas à le désarmer. Elle l’empêche souvent de prendre part aux combats qu’elle juge ne pas le concerner, en l’affrontant directement s’il le faut.

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