• Les débuts de la XXème dynastie sous Ramsès III, en 1195 av. JC. amorcent le long déclin des pharaons. Ramsès III est surtout connu pour ses victoires sur les Peuples de la mer (probablement des Achéens venus de l’Egée et de l’est de la Méditerranée), ainsi que sur les Libyens. Pourtant, les sculptures relatant ses victoires figurent un empire attaqué de toutes parts. Les agresseurs extérieurs trouvent l’Egypte divisée par une lutte de pouvoir entre les pharaons et les grands prêtres héréditaires d’Amon.

     

                Entre la fin de la XXème dynastie en 1090 av. JC. et l’arrivée d’Alexandre en 332 av. JC. quelques dynasties règnent pendant plus de 150 ans, et le centre du pouvoir se déplace du delta à la Haute-Egypte, puis inversement. Une dynastie libyenne établie à Tanis est remplacée par les rois de Nubie qui conquièrent la Haute-Egypte, puis l’ensemble de l’empire, avant le pillage de leur capitale, Thèbes, par les envahisseurs assyriens. Saïs, dans le delta, devient la capitale au VIIème siècles av. JC. ; les souverains font alors appel à des mercenaires grecs pour chasser les Assyriens.

     

                L’Egypte est rattachée à l’empire perse au cours du Vème siècle av. JC., puis les Grecs sont de nouveau appelé à l’aide pour repousser les Perses au début du IVème siècle av. JC. Ils reviennent en 343 av. JC., avant d’être soumis à leur tour par Alexandre le Grand en 332 av. JC. Après les guerres de succession qui suivent la mort d’Alexandre se proclame Ptolémée 1er Sôter.

    L’ART

    Les sculpteurs de l’Egypte ancienne travaillaient avec des matériaux comme le marbre, le calcaire, le granit rose et noir, la stéatite et l’albâtre, ainsi que le bois et les métaux précieux Leurs couleurs, qu’ils obtenaient avec la craie, la cornaline rouge, la turquoise, le jaspe jaune et la diorite noire, se conservaient très longtemps. Les peintures ornant les murs des tombeaux et des temples sont stylisées ; les têtes sont représentées de profil, mais sans yeux ni épaules.



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  • Il correspond à l’apogée de la monarchie égyptienne, le pouvoir des pharaons s’étendant de la quatrième cataracte du Nil (au Soudan) jusqu’à l’Euphrate (dans l’actuel Iraq, au sud-ouest de l’Asie). Les exploits impressionnants des souverains de la XVIIIème dynastie sont relatés sous forme de hiéroglyphes [1] tels que ceux figurant dans l’ensemble de temples de Karnak, près de LouXor. Hachepsout (1520 – 1483 av. JC.), première reine d’Egypte, commande le construction de somptueux temples et monuments, dont beaucoup sont ensuite saccagés par son successeur, Touthmôsis III. Les propres édifices et inscriptions de Touthmôsis assoient sa réputation comme le plus grand chef militaire d’Egypte, remportant jusqu’à 17 campagnes contre les rois hittites d’Asie Mineure et le royaume de Mitanni (ou Mèdes) de la vallée de l’Euphrate. Les dirigeants hittites et hourrites. Cette ère de paix et de prospérité représente l’âge d’or de l’Egypte pharaonique. Les dirigeants du pays abandonnent leurs désirs de conquêtes et de domination au profit de la religion et de la construction de monuments – ceux-ci étant destinés à perpétuer leur nom pour la postérité et à s’assurer la grâce des nombreuses divinités. Aménophis III (1386 – 1349 av. JC.), fait ériger le magnifique temple de LouXor, de même qu’un temple beaucoup plus grand, sur la rive gauche du Nil, dont il ne subsiste que les deux gigantesques colosses de Memnon.

     

             Le successeur d’Aménophis, Akhnaton (Aménophis IV), répudie le panthéon orthodoxe et son dieu le plus important, Amon. Il décrète le culte d’Aton, figuré par un disque solaire et transfère sa capital de Thèbes à Akhetaton, près de l’actuelle Tell el-Amarna. De nouveau, l’importance prise par les affaires internes conduit inévitablement à la désintégration aux confins de l’Empire, et les territoires conquis à l’est de l’Egypte sont en partie perdus au profit de souverains locaux en révolte ou de l’empire rival des Hittites. Si la religion d’Akhnaton s’éteint avec lui, deux découvertes archéologiques fortuites lui assurent aujourd’hui une place de choix dans l’histoire de l’Egypte La première est le buste de sa femme, Néfertiti, dont le nom devient synonyme de beauté féminine. La seconde est la découverte du tombeau de son fils et successeur, Toutankhamon [2], qui réhabilite l’ancienne religion. Il règne pendant sept ans et sa mort, survenue à l’âge de 19 ans, met un terme à la lignée royale de la XVIIIème dynastie.


    Séthi 1er (1312 – 1235 av. JC), deuxième pharaon de la XIXème dynastie, décide de rétablir le fonctionnement de l’Ancien Empire, et son successeur Ramsès II (1301 – 1235 av. JC.) [1] érige certains des monuments les plus impressionnants ayant survécu à ce jour, notamment le temple de Ramesseum sur la rive gauche à LouXor, et les magnifiques colosses d’Abou Simbel. Ramsès déjoue en outre les menaces d’invasion venues de l’est, écrasant les Hittites à la bataille de Qadesh. Mineptah, successeur de Ramsès II, repousse une invasion libyenne dans la région du delta.



    [1] LE CHADOUF

    En vous promenant dans le delta, vous pourrez découvrir l’un des plus anciens procédés égyptiens encore en usage, le chadouf (ou roue à eau égyptienne). Représenté pour la première fois sur des peintures et sculptures de la XIXème dynastie (1300 – 1200 av. JC.), le chadouf se réduit à un seau ou à un pot suspendu – au-dessus d’une rivière ou d’un canal d’irrigation – au bout d’une perche en bois munie d’un contrepoids. On remplit le seau à une source d’eau, puis le contrepoids – un gros caillou ou un morceau de ciment – le soulève jusqu’au niveau de la rive, où l’eau se déverse dans les canaux menant aux surfaces à irriguer. Ce procédé exige beaucoup plus de temps et de travail que la roue à eau européenne, mais le temps et la main-d’œuvre n’ont jamais fait défaut en Egypte.

     




    [1] HIEROGLYPHES

    L’écriture hiéroglyphique, ensemble de symboles énigmatiques figurés par des animaux, oiseaux , personnes et formes géométriques, n’a pas cessé d’intriguer les Européens jusqu’au début du XIXème siècle. En 1799 les troupes de Napoléon ont découvert une stèle portant des inscriptions près de Rosette. Elle était gravée de hiéroglyphes, ainsi que de leur traduction en grec ptolémaïque. En 1801, la stèle tomba aux mains des Anglais, mais c’est un Français, Jean-Pierre Champollion, qui déchiffra les hiéroglyphes en 1823. Le nombre impressionnant d’inscriptions sur les temples et les tombeaux constitue une matière importante pour les archéologues, et leur traduction se poursuit toujours. La pierre de Rosette est exposée au British Museum.

     

    [2] Mort sur le Nil

    Toutankhamon a-t-il été vraiment assassiné ? Selon certains, il aurait été victime d’un prêtre avide de reprendre le pouvoir après avoir été évincé par son beau-père et prédécesseur, Akhnaton. Après la mort de Toutankhamon, le grand prêtre Ay régna sur l’Egypte jusqu’à sa mort, quatre ans plus tard Mais existe-t-il des preuves selon lesquelles Ay aurait assassiné le prince ? Les rayons X de la momie montrent un épaississement à la base du cerveau, pouvant correspondre à un coup. Aucune preuve tangible ne vient cependant étayer ces hypothèses.


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  •          Entre 1785 et 1580 av. JC., l’Egypte plonge de nouveau dans le désordre, provoqué cette fois par une invasion étrangère. Les Hyksos, guerriers originaires d’Asie Mineure, envahissent la Palestine et le Sinaï, puis l’Egypte, où leurs conquêtes sont favorisées par leur maîtrise du cheval et du chariot – tous deux inconnus en Egypte -, ainsi que par l’utilisation d’outils et d’armes de bronze sophistiqués.

     

             Les Hyksos s’installent d’abord dans le fertile delta du Nil, où ils établissent leur capitale, Avaris. Ils continuent ensuite vers le sud, le long de la vallée du Nil . Pendant ce temps, à la frontière sud de l’Egypte, une partie de la Nubie est abandonnée aux souverains locaux en révolte. Les princes thébains de la XVIIème dynastie se rebellent contre les Hyksos, qui sont finalement chassés d’Egypte sous Ahmôsis, fondateur de la XVIIIème dynastie, et dont le règne amorce l’ère du Nouvel Empire.


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  • Certains princes en guerre commencent alors à consolider leur pouvoir et à manifester leur ambition d’accéder au trône. Entre 2160 et 2040 av. JC, les pharaons des IXème et Xème dynasties établissent la loi monarchique à Héracléopolis, près de l’actuel Assiout, avant d’être renversés par les rois thébains de la XIème dynastie. Le Moyen Empire s’étend de 2160 à 1785 av. JC, établissant sa capitale initialement à Thèbes (LouXor). Sous les XIème et XIIème dynasties, la capitale se déplace de nouveau vers le nord, à Licht. Réforme, consolidation et expansion sont les maîtres mots de cette période. Des lois sont mises en place pour favoriser l’agriculture, et la fertile région du Fayoum devient l’une des plus prospères du pays. L’Egypte s’étend ; progressant vers le sud à la conquête de la Nubie, elle affirme ses ambitions commerciales le long de la mer Rouge et jusqu’au Moyen-Orient. Abydos, en Haute-Egypte, jouit d’un grand prestige religieux avec la montée du culte d’Osiris.


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  •          Entre 2686 et 2181 av. JC., règnent sur l’Egypte les IIIème et IVème dynasties. Leur capitale est également située à Memphis, mais elles commencent à construire de vastes tombeaux, temples et pyramides à Saqqara, Gizeh, Abousir et Dahchour. Les structures politiques et sociales de l’empire évoluent ; à la fois plus stables et plus complexes, elles sont dominées par le pharaon, personnage mi-dieu, mi-homme. Ce dernier, qui exerce un pouvoir absolu temporel, militaire et religieux, fait exécuter sa volonté par un système administratif sophistiqué.

     

             Un haut niveau d’organisation, la fertilité et la stabilité climatique de la vallée du Nil – ces divers atouts permettent à l’Ancien Empire d’utiliser une main-d’œuvre abondante pour ériger les ouvrages monumentaux que nous associons à l’Egypte ancienne : les grandes pyramides de Khéops, Khéphren et Mykérinos à Gizeh, élevées sous la IVème dynastie la doctrine religieuse est désormais codifiée sous une forme très complexe de théologie fondée sur le soleil, un panthéon de divinités présidant à tous les aspects de la vie et de la mort.

     

             L’Egypte commence également à regarder au-delà de ses frontières ; ses navires de commerce vont chercher de l’or, des esclaves et de l’ivoire jusqu’au pays de Pount (actuelle Somalie), du bois et des résines aromatiques jusqu’à la péninsule arabique. Les Egyptiens extraient le cuivre et la turquoise dans le Sinaï, et exploitent les mines d’or de la Nubie à la frontière sud.

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  • Des outils en pierre découverts sur plusieurs sites archéologiques de la vallée du Nil indiquent que dès 6000 – 7000 av. JC., des communautés néolithiques utilisaient des outils en Egypte. Vers 3000 av. JC., elles ont été peu à peu regroupées sous la tutelle d’un seul souverain, et entre 3200 et 3000 av. JC., le premier chef puissant de la vallée du Nil, Ménès, a fondé la première des 30 dynasties qui allaient dominer l’Egypte pendant près de trois millénaires.

     

    Ménès et les deux dynasties qui lui ont succédé ont gardé le pouvoir pendant quatre siècles, depuis leur capitale, Memphis, au dus de la ville actuelle du Caire. Ils ont unifié la Basse et la Haute-Egypte et ont rassemblé une diversité de tribus de la vallée pour former le premier grand empire du monde.


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