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L'origine de la ville est phénicienne. Le site de Tunis se développe très modestement dans l'ombre de Carthage, sa grande
soeur. Elle subit son sort en -146 et est détruite par les Romains. Elle ne prend réellement de l'ampleur que lorsque Carthage est détruite en 698 par les Arabes. C'est avec les ruines de la cité
punique qu'est édifiée la ville de Tunis.
Après Kairouan (Kairhi), elle devient la seconde ville de l'Ifriqqyia sous les Aghlabides. Ibrahim II y installe son gouvernement et la ville maintient son prestige sous les Fatimides (909-963) et
les Zirides (963-1052). Elle s'impose comme capitale en 1160, avec la conquête Almohade. La ville accède a une prospérité sans précédant au point de rivaliser avec La Caire sous la dynastie des
Hafsides (1228-1534). Tunis éclipse Kairouan, s'impose comme le premier port du Maghreb, attirant les pirates turcs qui en 1534 s'en emparent par surprise. La réaction de Charles Quint est
immédiate: en 1535 il installe à Tunis et dans toute la région un protectorat espagnol. Ce n'est qu'en 1574 que les Turcs Ottomans réussissent à chasser définitivement les Espagnols et à
s'installer pour de longs siècles dans la ville..
La ville connaît une existence stable et sans éclat. Quelques troubles la secouent en 1705 lors des affrontements entre les Mouradides et les Husseinides. En 1881, elle passe sous protectorat
français.
Occupée par les Allemands en novembre 1942 suite au débarquement des Alliés en Afrique du Nord, elle est libérée par les Britanniques en mai 1943. Tunis est aujourd'hui peuplée de 735000
habitants.
Avenue Habib
Bourguiba
L'avenue Habib Bourguiba est l'artère principale de la ville moderne. Sur la place d'Afrique se trouve la Direction
Générale du Tourisme. Sur l'avenue Bourguiba quelques bâtiments valent la peine d'être visités: la Maison de l'Artisanat, la façade du Théâtre municipal (1900), la place de l'Indépendance avec la
statue du savant Ibn Khaldoun (1331-1406), la cathédrale Saint Vincent de Paul (de style néo-roman 1882), le musée des P et T (Rue Nasser), le Musée de la Monnaie (Place de Rome, derrière la
cathédrale). A partir de l'avenue de France qui prolonge l'avenue Bourguiba, on peut prendre la rue De Gaulle qui mène au marché central (Fondouk el-Ghalla) dont la visite est intéressante.
Eglise sainte Croix
Située entre la porte de France et la Grande Mosquée, c’est la première église catholique de Tunis.
Construite en 1882, elle est aujourd’hui désaffectée.
Ancienne carte sur l'intérieur de l'église
Cathédrale Saint-Vincent-de-Paul
La cathédrale Saint-Vincent-de-Paul de Tunis a été édifiée en 1882, un an après le début de la colonisation. C’est elle que Jean-Paul II a choisie pour célébrer, le 14 avril 1996, sa première messe
dans un pays arabo-musulman.
Les Souks
La visite des souks de Tunis est indispensable pour qui veut appréhender véritablement la Tunisie.
Souk el Attarine, dit "des Parfumeurs" fut construit sous le souverain Hafside Abou Zakariya (1225-1249). Il abritait la corporation des parfumeurs qui continuent à y travailler aujourd'hui. C'est
le souk le plus intéressant. Face au N°56 une impasse mène au Midhat es-Sultan, salle d'ablutions de la Grande Mosquée, dont la majestueuse façade date du XVè.
Souk el Koumach est le marché des étoffes.
Fondé au milieu du XVè, il longe l'aile ouest de la Grande Mosquée. Deux colonnades le divisent en trois allées.
Le Souk des Femmes est spécialisé dans les vêtements les plus divers ainsi que les "Safsari", voiles blancs tissés.
Dans le souk des Orfèvres, les artisans travaillent les métaux nobles, fidèles aux motifs berbères, turcs ou italiens.
Marché des Selliers, le Souk es-Sekkajine fut érigé par bey Hussein Ben Ali (XVIIè): les boutiques sont spécialisées dans les articles de maroquinerie.
Construit fin XVIIIè, le souk el Bey est spécialisé dans le commerce des étoffes.
Dans le souk el Berka sont installés les brodeurs. En son centre, une petite place couverte construite en 1610 abritait le marché aux Esclaves.
Le souk des Chéchias, " ech Chaouachiya " construit fin XVIIIè abrite une corporation qui fut très prospère jusqu'au XIXè: La fabrication de la chéchia, introduite par les musulmans chassés
d'Espagne au XVIIè, exige plus d'un mois de travail: la laine est cardée et filée par les femmes de la banlieue de l'Ariana, foulées près d Tébourba, teinte et mise en forme dans le souk.
Souk en Nahas ou souk du cuivre abrite les artisans travaillant par martelage et gravure.
Souk des "Livournais", Juifs venus d'Italie qui en firent un centre banquier important, le souk el Grana est spécialisé aujourd'hui dans le textile.
Le Souk des Teinturiers est établi autour d'un puits datant du XIIè. On y voit encore des artisans teinturiers travailler de manière traditionnelle.
Entrée des
souks
Musée National du Bardo
Construit en 1882, cet ensemble de palais abrite le Parlement et le musée National. Ce dernier, inauguré le 7 mai 1888,
offre la plus belle collection de mosaïques d'Afrique du Nord.
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