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Mycènes
Mycènes dans l’histoire
Venu d’Egypte, danaos serait le fondateur des dynasties qui s’imposèrent aux Pélasges aux alentours de 2800 av. J.C.. Son arrière petit-fils, Persée fonda Mycènes après ses longues expéditions en Asie. Ses descendants régnèrent jusqu’à l’arrivée des Achéens que conduisaient Pélops, vers l’an 2000 av. J.C.. Mycènes devint alors la capitale d’un royaume puissant.
Le royaume ne cessa de s’étendre jusqu’aux invasions doriennes. Cet âge d’or, qui donna son nom à toute une civilisation, se manifesta par d’étroites relations commerciales avec la Crète, l’Egypte et la Syrie. La dynastie des Atrides, célèbres par ses cruautés, régna sur la ville au cours du XIII s. av J.C..
Une guerre civile et dynastique s’en suivit qui annonce la fin de Mycènes. Les Doriens, par leurs pillages, ne firent que précipiter sa chute. Après la destruction des Argiens (vers 468 av. J.C.), il n’en subsistait déjà plus que des ruines. On doit la redécouverte de Mycènes, que l’on croyait appartenir à la mythologie, à Heinrich Schliemann (1822-1890), qui mit au jour le fabuleux trésor des Atrides, aujourd’hui au Musée national d’Athènes.
A 44 km au sud de Corinthe.
Le site se trouve après le village moderne de Mycènes. Une colline aride où pousse une rare végétation, des pierres dont la couleur s’accorde parfaitement à une terre brûlée par le soleil : Mycènes est déjà un cadre parfait de tragédie. Moment de grâce de votre séjour, la visite de la cité d’Agamemnon vous donnera l’impression d’aller à la rencontre d’un mythe désincarné qui peu à peu prend vie.
En montant vers l’Acropole, un espace triangulaire d’environ 30 000 m2 encerclé de murailles d’une épaisseur de 3 à 8 m (XIVe s. av. J.C.), nous arrivons devant la fameuse porte des Lions, dont le fronton représente deux fauves qui se frottent à un pilier chef-d’œuvre de ces temps reculés et marqués par l’Orient, elle signale l’entrée du palais.
En continuant notre ascension, nous trouvons sur la droite le cercle des tombes royales, un enclos circulaire formé de deux rangées de dalles dressées. A proximité, se trouve un quartier d’habitations difficilement identifiable.
Du palais des Atrides (XIVe s. av. J.C.), au sommet de l’Acropole, ne subsiste plus que le plan au sol. Nous entrons d’abord dans une cour pavée de galets avant d’atteindre, par un escalier monumental, la salle du trône où se tenaient les cérémonies officielles. A l’opposé de la cour, on voit encore les traces du mégaron. Précédé d’un portique à colonnes probablement en bois, il était pavé de gypse et ses murs devaient être ornés de fresques.
L’extrémité orientale de l’Acropole présente quelques autres vestiges intéressants : des maisons, des magasins.
Du parking, nous descendons la route sur environ 500 m.
Le trésor d’Atrée, appelé tombeau d’Agamemnon (v. 1300 av. J.C.), est le plus parfait exemple de l’architecture funéraire mycénienne. Comme celui de Clytemnestre, on y pénètre par un dromos taillé dans le roc auquel fait suite une porte monumentale. On entre ensuite dans la salle à coupole, où des oiseaux ont maintenant élu domicile, à laquelle succède une petite pièce.
La grande chambre, d’environ 14,50 m de diamètre sur 13 m de hauteur, est une véritable prouesse technique pour l’époque. Le trésor qu’elle contenait certainement a été entièrement pillé.
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