• LES PYRAMIDES 2

    Des milliers d’hommes au travail

     

    L’inondation permettait d’acheminer les blocs par barges jusqu’au pied du plateau, et les paysans alentour, réduits à l’inactivité, étaient sans doute conviés (sous forme de corvées) à se joindre au chantier où quelque 30 000 hommes pouvaient être employés simultanément.

     

    Les mystères de la construction

     

    L’utilisation de tout engin de levage étant exclue pour hisser de tels blocs, l’hypothèse communément admise est celle de l’utilisation d’une rampe. Faite de terre et de brique et étayée de poutres, elle offrait une chaussée enduite de limon sur laquelle on halait les blocs disposés sur des rondins. Cette technique de halage est attestée dans plusieurs peintures funéraires. Une expérience conduite dans les années 1930 a montré qu’un seul homme pouvait tirer un bloc d’une tonne sur une piste recouverte de limon et en terrain plat. Cette rampe s’élevait au rythme de la pyramide, en même temps qu’elle s’allongeait pour maintenir une pente d’environ 10°, permettant le halage. Reste que si l’on prend pour base les vingt années qu’Hérodote attribue à la construction (Chéops a régné 22 ans), c’est un bloc toutes les 4 minutes qui aurait été mis en place, cela de nuit comme de jour, et sans interruption durant toutes ces longues années. Quant à la rampe, elle aurait dû mesurer près de 1 500 m de long pour atteindre le sommet en maintenant de près de 8 millions de mètres cubes de matériaux (2,6 pour la seule pyramide).

     

    La pyramide de Chéops

     

    Claustrophobes s’abstenir. Il faut parcourir un long couloir d’à peine plus d’un mètre de haut, plié en deux, avant d’atteindre la rampe qui conduit à la chambre funéraire, au beau milieu de cette phénoménale mass de pierre. Et tout ça pour ne voir qu’une chambre vide…

     

    L’extérieur : au sommet manque aujourd’hui le pyramidion doré et surtout le revêtement de calcaire blanc (extrait des carrières de Tounah, à une dizaine de km au sud du Caire) qui rendait les côtés lisses et brillants au soleil. Des siècles de pillages ont laissé les blocs à nu, dessinant une suite de gradins que des générations de touristes se sont fait un devoir d’escalader. L’ascension est aujourd’hui strictement interdite. L’accès à l’intérieur, sur le flanc nord comme pour toutes les pyramides, se fait par une petite brèche ouverte par des pillards dès l’Antiquité, au-dessous de l’entrée monumentale d’origine.

     

    L’intérieur : comporte trois chambres funéraires qui correspondent peut-être à trois projets successifs. La première se trouve à 30 m au-dessous du niveau du sol ; la seconde, à 21 m au-dessus du sol, exactement dans l’axe de la pyramide. La dernière enfin, qui renferme le sarcophage de granit, à 42 m de hauteur. On y accède par un étroit couloir descendant, puis par une galerie ascendante longue de 47 m et dont la construction soignée mérite une attention particulière. Des banquettes aménagées à la base de chacune des parois réduisent à 1 m le passage pour les visiteurs. Le plafond s’élève à 8,50 m, donnant pour la première fois depuis l’entrée l’impression d’espace. Un système d’encorbellement réduit l’écartement des parois à mesure qu’elles s’élèvent. Puis, après deux chambres basses, ouvre la chambre funéraire où se trouve le sarcophage de granit, toujours en place. Ici,, ni peinture, ni relief, mais des blocs cyclopéens soigneusement appareillés ; les neuf dalles qui composent le plafond et qui totalisent un poids de 400 tonnes. Au-dessus, neuf chambres de décharge permettaient de soulager la poussée de l’énorme masse de pierre.

     

    La barque solaire

     

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    Lors des travaux d’aménagement en 1959, deux fosses furent mises au jour au pied du flanc méridional de la Grande pyramide. Elles contenaient chacune une embarcation en bois de cèdre, déposée en pièces détachées. L’une d’entre elles est toujours en place ; l’autre a été reconstituée : elle ne compte pas moins de 1 244 pièces dont l’assemblage a pris une dizaine d’années. Le résultat est exposé aujourd’hui dans un édifice spécialement construit à cet effet. Par un promenoir, on peut faire le tour de cette splendide embarcation et la découvrir ainsi sous toutes ses faces. Avec un peu d’attention les éléments du bateau ne sont pas fixés par des clous mais reliées avec des cordages. On pense communément qu’il s’agit d’une embarcation rituelle, la barque solaire qu’utilisait le pharaon ressuscité au cours de son long voyage dans l’au-delà.


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