• La rencontre d'un peuple et d'une terre

    Revenons un peu sur l'histoire  du pays.

    Le pays porte officiellement son nom que depuis 1923.

     

                    Le territoire de la République turque s’étend sur deux continents : l’Europe et l’Asie. Sur ses 780 000 km², 24 000 constituent la Turquie d’Europe et le reste, la Turquie d’Asie. Elle est bordée au nord par la mer Noire, à l’ouest et au sud par la mer Méditerranée (ou mer Egée), au sud-est par les frontières qui la séparent de la Syrie et de l’Irak et à l’est par les frontières de l’Iran et de l’Union Soviétique. La Turquie d’Europe est limitée par la Grèce et la Bulgarie au nord.

     

                    Ses deux célèbres détroits, les Dardanelles et le Bosphore enserrent une petite mer intérieure – la Marmara – et mettent en communication la mer Noire et la mer Méditerranée.

     

                    Chaque région de la Turquie a son climat bien spécifique : pour la période d’avril :

     

    Istanbul :              17 - 7

    Antalaya :             21 - 11

    Ankara :                17 - 4.

     

                    La végétation correspond aux zones climatiques ; végétation forestière, arbres fruitiers, oliviers, figuiers, vigne, céréales, mûriers, bananiers, palmiers, agrumes, canne à sucre, coton et région de steppe.

     

                    L’économie de la Turquie est fortement dominée par l’agriculture qui emploi 52,4 % de la population active. La superficie des terres cultivées, est de 279 000 km², soit 37 % du territoire. L’élevage place la Turquie parmi les douze premiers pays producteurs du monde. L’industrie emploie 15,3 % de la population active et connaît un développement certain. Son taux de croissance est de 4 % par an, soit plus du double de celui de l’industrie française.

     

                    La population en croissance rapide s’élève à 65 millions d’habitants. Istanbul atteint 11 millions, soit 12 % du total ! Loin devant Ankara, la capitale avec ses plus de 3 millions d’habitants.

     

                    Depuis la fin de l’Empire Ottoman et l’abandon des anciennes provinces arabes la population est devenue plus homogène, à 85 % turque. Toutefois les minorités grecque et arménienne sont toujours présentes.

     

                    Plus de 95 % des Turcs sont Musulmans sunnites. Il existe une petite minorité issue du Chi’isme. On compte plusieurs groupes religieux : parmi eux, les communautés orthodoxes grecque et arménienne, ainsi qu’une minorité Chrétienne Nestorienne (dont la langue liturgique est la Syriaque) dans la région de Mardin, une petite communauté juive.

     

                    La langue Turque appartient aux langues dites ouralo-altaïques. Après avoir été écrite jusqu’au début du XXème siècle en caractères arabes, le Turc l’est maintenant en caractères latins (ce qui a permis l’alphabétisation de la quasi-totalité de la population). La langue turque est parlée par plus de 80 millions de personnes hors de Turquie, en Asie soviétique, en Azerbaïdjan soviétique et iranien, dans certaines régions de l’Afghanistan et jusqu’au Sinkiang chinois.

     

                    L’alphabet turc se compose de 29 lettres qui se prononcent toutes. 

    INTRODUCTION A L'ISLAM

    La Turquie est le seul pays musulman laïque au monde, véritable révolution des mœurs accomplie par Kemal Atatürk en 1924. Les musulmans de Turquie sont à 95 % de rite sunnite, c’est-à-dire orthodoxes. Sunnite vient du mot arabe « sunna » (tradition) qui désigne un certain nombre d’actes du prophète Mahomet qu’il convient d’imiter. Les 5 % d’autres musulmans sont de tradition chiite ; les Chiites, en plus de l’enseignement de Mahomet, reconnaissent un rôle religieux très important à Ali, cousin et gendre du Prophète. Son enseignement et celui de ses descendants, ont été incorporés à l’Islam originel.

     

                    La plupart adoptent une approche modérée de la religion. Bannies dans les sociétés plus strictes, les boissons alcoolisées sont disponibles pratiquement partout en Turquie ; en outre, la majorité de la population ne répond plus aux cinq appels quotidiens à la prière, du moins en public. En dépit de leur attitude généralement laxiste, les Turcs respectent leur foi, et tout commentaire désobligeant à l’encontre de l’islam (volontaire ou non) risque d’être interprété comme une grave offense.

     

                    Le Coran, livre saint de l’Islam, est à la fois un livre religieux et un ouvrage de règle de vie d’une société idéale.

     

                    L’observance religieuse se caractérise par le respect pour le croyant de 5 règles, les « cinq piliers de l’Islam » :

     

      L’attestation de la foi : le musulman doit proclamer « qu’il n’y a de Dieu qu’en Allah et Muhammad est son envoyé ».

     

      La prière rituelle : le croyant doit, après s’être purifié avec de l’eau, la réciter individuellement et n’importe où 5 fois par jour en se tournant dans la direction de la Mecque. L’heure de prière est annoncée par les muezzins du haut des minarets. Le vendredi est le jour de prière collective à l’intérieur des mosquées.

     

      L’aumône : chaque croyant doit s’acquitter de ce geste de solidarité envers la communauté.

     

      Le jeûne du Ramadan : pendant un mois, celui du Ramadan, les musulmans doivent s’abstenir de l’aube au crépuscule de manger de boire.

     

                     Le pèlerinage à la Mecque.

    LES MOSQUEES EN TURQUIE

    Elles occupent une place privilégiée dans l’architecture turque. Deux mots désignent cet édifice : cami et mesjit, tous les deux d’origine arabe. Le premier terme désigne le sanctuaire où se déroule la prière solennelle du vendredi ; le second est utilisé pour des mosquées de moindre importance.

     

                    Elle se compose d’une salle de prière ouvrant sur une cour entourée de portiques. Dans le centre de la cour se trouve une fontaine destinée aux ablutions rituelles qui précèdent la prière. La salle de prière est centrée sur une petite niche (le mihrab) très souvent richement décorée et qui indique la direction de la Mecque, ville sainte des Musulmans. Près d’elle se trouve un escalier-chaire appelé mimber dans lequel prend place le prédicateur, le vendredi, jour de la prière solennelle. Dans les mosquées impériales, une sorte de kiosque, aux ornements somptueux, marquait la place réservée au souverain.

     

                    Un ou plusieurs minarets, attenant à la mosquée, servent au muezzin pour l’appel à la prière.

     

                    Aux mosquées d’époque ottomane sont généralement annexés, de vastes ensembles, dont l’architecture s’harmonise avec celle du sanctuaire : medrese (écoles religieuses), imaret (salles et cuisines) et hamam (bains).

     

                    Trois principaux types de mosquées :

     

      Les mosquées à piliers : origine arabe. Comporte un toit de bois supporté par des piliers ou des colonnes.

     

      Les premières mosquées ottomanes : construite selon un plan en T renversé. Se compose de deux salles rectangulaires surmontées chacune d’une coupole qui repose uniquement sur un tambour hexagonal. Parmi les dépendances de la mosquée on compte des medrese, des hôpitaux, des cuisines et des bains.

     

      Les mosquées à dôme central : (Sainte-Sophie) leur servit de prototype. S’inspire des dômes byzantins, de l’architecture de la Renaissance.

     

    Visite des mosquées

     

                    La visite des mosquées est libre. Quelques règles sont toutefois à respecter ; on y entre toujours pieds nus (on dépose ses chaussures à l’entrée), pour les femmes éviter de porter des shorts ou mini-jupes ; enfin éviter d’y parler à haute voie. En générale, il vaut mieux ne pas y aller pendant les offices pour ne pas déranger les fidèles. Le vendredi matin est le jour où les Turcs se rendent en grand nombre dans les mosquées ; il vaut mieux alors choisir un autre jour. On vous demandera quelquefois de revêtir un léger manteau remis à l’entrée.


    LES FETES ET JOURS FERIES


    Les principales fêtes turques sont calquées sur le calendrier musulman. Les 40 jours de jeûne du Ramadan, durant lesquels les fidèles ne se nourrissent qu’entre le coucher et le lever du soleil, sont suivis du Seker Bayrami (fête du sucre), à l’occasion duquel parents et amis s’offrent des friandises. Puis, 68 jours après la fin du ramadan, vient le Kurban Bayrami (fête du sacrifice), en mémoire du jour où Abraham offrit de sacrifier son fils. Les familles achètent alors un mouton ou un agneau, que l’on égorge (souvent dans la rue) au rythme des chants et des prières avant de distribuer la viande aux pauvres. Un conseil : évitez de prévoir un déplacement pendant ces fêtes, car la plupart des moyens de transport sont pris d’assaut, toutes les places étant réservées des semaines à l’avance.
     

     


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