• Envoyé en signe de vengeance par Aphrodite, pour laquelle le roi Oenée avait omis de faire un sacrifice, cette monstrueuse bête ravageait le territoire de Calydon, tuant le bétail et terrifiant les habitants du pays. Le fils du roi, Méléagre, fit appel aux plus braves des héros de par toute la Grèce pour combattre ce fléau. Atalante, la seule héroïne de la chasse, porta le premier coup mortel à la bête, que Méléagre acheva. Celui-ci offrit à la chasseresse la peau de la bête en signe d'hommage et de reconnaissance, provoquant par ce geste la fureur des autres chasseurs.

     


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  • Descendant d'Apollon par son père Thesor, Calchas avait reçu de son divin ancêtre le don de prophétie. Il fut l'un des plus célèbres devins de la mythologie grecque, habile entre tous à prédire l'avenir dans le vol des oiseaux. Il fut choisi par les Grecs comme devin officiel de la guerre de Troie. Il annonça la durée totale de l'expédition ; il conseilla le sacrifice d'Iphigénie pour apaiser la colère d'Artémis ; il révéla que Troie ne pourrait être prise sans le concours d'Achille et de Philoctère, possesseur de l'arc d'Héraclès. Il mit aussi un terme à la peste qui ravageait l'armée grecque en demandant à Agamemnon de rendre Chryséis à son père, Chrysès, prêtre d'Apollon. Il inspira également aux Grecs l'idée de construire le fameux cheval de Troie.
    A son retour, jeté sur les côtes d'Ionie, Calchas y rencontra un autre devin, Mopsos, qui se révéla plus expert encore que lui, et, comme le lui avait signifié un oracle, il en mourut de chagrin


     


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  • Fils de Borée et d'Orithye, Calaïs et son frère Zétès étaient deux êtres ailés qui ne se séparèrent jamais et furent surnommés, en raison de leur ascendance, les "Boréades". Ils avaient pour sœur Cléopâtra, qui avait épousé Phinée, roi de Thrace, et lui avait donné deux enfants. Bientôt, Phinée répudia celle-ci et se maria en secondes noces à Idaea, une princesse de Scythie. Celle-ci, jalouse de ses deux beaux-fils, prétendit qu'ils avaient voulu la séduire. Sur cette fausse accusation, les deux malheureux eurent les yeux crevés et furent jetés en prison.
    Au cours de l'expédition des Argonautes, les Boréades abordèrent en Thrace et vinrent délivrer leurs neveux ; ils forcèrent en outre Phinée à renvoyer sa seconde épouse dans son pays. D'autres versions prétendent que Calaïs et Zétès auraient crevé les yeux de Phinée. On affirme également que les deux frères témoignèrent au contraire beaucoup de tendresse à leur beau-frère et le délivrèrent des Harpyes qui ne cessaient de le tourmenter. Enfin, une tradition isolée affirme que les Boréades furent de ceux qui poussèrent Jason à abandonner Héraclès et Polyphème sur les côtes de Mysie et à reprendre la mer sans eux. Plus tard, pour se venger, Héraclès perça de ses flèches Calaïs et Zétès dans l'île de Ténos.

     


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  • Fils de Glaucos et petit-fils de Sisyphe, Bellérophon dans sa jeunesse tua le tyran de Corinthe, Belléros. Banni de la cité pour ce crime, il s'exila chez Proétos, roi de Tirynthe, qui le purifia de son meurtre. Mais Sthénébée, l'épouse de Proétos, s'éprit du héros, qui la repoussa avec dédain. Dépitée, la reine l'accusa de tentative de viol : le roi la crut ; ne voulant toutefois pas tuer son hôte de sa main en raison des lois sacrées de l'hospitalité, il préféra charger son beau-frère Iobatès, roi de Lycie, de cette besogne, et il lui envoya Bellérophon avec l'ordre de le tuer. Or, Iobatès, tout comme Proétos et pour les mêmes motifs, n'osa pas lever la main sur le héros ; il lui demanda un certain nombre de services tous plus dangereux les uns que les autres. Bellérophon s'acquitta de tous avec zèle. Il réussit à dompter le cheval Pégase, grâce à des brides magiques offertes par Athéna. Il tua la Chimène. Il vainquit le peuple sauvage des Solymes et leurs alliées, les Amazones. Enfin, il mit un terme, par un massacre général, aux agissements d'une bande de pirates qui infestaient les côtes de Carie. Nullement reconnaissant de ces victoires, Iobatès monta une embuscade contre le héros. Or, les Lyciens furent tous tués jusqu'au dernier.
    Comprenant enfin que Bellérophon était protégé par les Dieux et sans doute d'origine divine, Iobatès fit amende honorable, lui accorda la main de sa fille Philonoé, et, à sa mort, lui légua le trône de Lycie. Mais le héros, grisé par ses exploits, ne sut pas s'arrêter dans les limites décentes que les Dieux impartissent aux humains. Monté sur le cheval Pégase, il voulut gagner l'Olympe et devenir immortel. Foudroyé par Zeus et désarçonné, il retomba sur Terre, et se tua ; selon une autre version, il ne mourut pas, mais il erra par le monde, boiteux, solitaire et aveugle.

     


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  • Fils de Japet et de l'Océanide Clyméné, ce Géant appartient à la première génération des Dieux. Avec ses frères, il combattit Zeus et, en punition de ce crime, fut condamné à porter le ciel sur ses épaules. On raconte aussi que Persée lui demanda l'hospitalité, mais essuya un refus. Irrité, le héros lui présenta la tête de Méduse, et le Géant, pétrifié, fut changé en une montagne nommée "Atlas", sur laquelle, selon les Anciens, reposait la voûte céleste. Dans sa nombreuse postérité, on compte les Pléiades, les Hyades, Maia, Dioné, Calypso, Hyas.

     


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  • Alors qu'elle était enceinte d'Athéna, la déesse Métis fut avalé par Zeus, son amant, qui craignait que l'enfant qu'elle portait ne le détrônât. Mais le dieu sentit bientôt des douleurs d'un violent mal de tête. Héphaïstos lui fendit le crâne d'un coup de hache. Athéna sortit de la déchirure de sa tempe, tout armée et casquée, en poussant un immense cri de guerre. La déesse, l'une des douze divinités de l'Olympe, devait être mêlée, de près ou de loin, à la plupart des récits cosmogoniques. Douée d'une noble raison, ayant acquis de sa mère le sens de la sagesse, elle devint, en effet, pour les Dieux, une précieuse conseillère et les aida, en particulier, à vaincre les Géants. Cependant, elle n'hésita pas à se disputer à Poséidon la possession de l'Attique. Tandis que le dieu frappait l'Acropole de son trident et en faisait jaillir un splendide coursier ou, disent d'autres versions, un lac salé, la déesse offrait aux habitants du pays un olivier, symbole de la paix et aussi de la richesse. Ces derniers jugèrent que l'arbre leur serait plus utile que le cheval et choisirent finalement Athéna pour protectrice. On verra la déesse protéger sans relâche les grands héros de l'Attique et la plupart des chefs grecs au cours de la guerre de Troie.
    Bientôt, les attributions d'Athéna se développèrent et se multiplièrent. Elle ne fut pas seulement la chaste déesse qui priva Tirésias de la vue parce que le devin avait osé la regarder se baigner, ou qui fit chasser de l'Olympe Héphaïstos, coupable d'avoir attenté à son honneur ; elle ne fut plus uniquement la déesse de la Guerre portant la cuirasse, l'égide, la lance d'or, le bouclier, où surgissait la tête de Méduse, telle, en somme, que la présentait le Palladion : elle devint la protectrice de l'Etat, la déesse qui garantit l'équité des lois, leur juste application, tant devant les tribunaux que dans les assemblées. Mais la loi seule ne peut suffire à assurer la pérennité d'un Etat et d'un peuple elle doit également provenir de la prospérité du pays. Aussi Athéna veille, avec une particulière bienveillance, sur l'agriculture. Elle a inventé, pour la commodité des hommes, les instruments aratoires, qui permirent à le terre attique de fournir un meilleur rendement. En outre, la déesse protège chaque famille, veille sur l'entente et la chasteté des époux, sur l'honneur du foyer et la santé de quiconque ("Athéna Hygieia"). Par l'influence heureuse de sa raison et de sa pensée réfléchie et subtile, Athéna apporte aux lettres et aux arts l'énergie et l'inspiration nécessaires à un rayonnement spirituel étendu et constant. Il s'ensuit que cette divinité apparaît bien comme le symbole divin de la civilisation grecque qui, par sa force guerrière, par son intelligence, sa sagesse, la modération de ses mœurs et la beauté étudiée de ses monuments artistiques et littéraires, a su imposer sa domination sur le monde. Plus tard, les Romains l'ont identifiée avec Minerve.

     


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