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EGYPTE - LA POPULATION
Plus de 95 % des 68 millions d’habitants sont concentrés dans la vallée du Nil et le delta, de 18 à 20 millions de personnes vivant dans la chaotique zone urbaine du Caire. L’exode vers la capitale s’est accéléré dans les années 1980 et 1990, lorsque les jeunes ont décidé d’abandonner les conditions de vie rudes et le rythme indolent de l’existence villageoise pour les lumières du Caire et des autres métropoles. Mais comme celle du pays tout entier, la population du Caire s’accroît considérablement, conséquence d’un taux de natalité élevé et d’une espérance de vie plus longue, en raison d’une meilleure qualité de vie – eau, alimentation, santé. La population augmente actuellement de 1,25 millions par an, ce qui pourrait avoir des conséquences dramatiques.
La population des grandes villes – notamment Alexandrie et Le Caire – était auparavant cosmopolite. La ferveur nationaliste de la république de Nasser, associée à la naissance d’Israël, a conduit à la confiscation de la propriété privée aux mains des étrangers et au départ des minorités grecque et juive, relativement importantes. Actuellement, l’Egypte est sans doute moins cosmopolite qu’à toutes les périodes de sa longue histoire.
[1]Il existe d’énormes différences entre la vie des citadins et celles des villageois du delta et du Nil, ces disparités tendant néanmoins à s’estomper avec l’arrivée de la télévision et de la vidéo, qui apportent une vision (bien que déformée) du monde extérieur jusque dans les villages les plus retirés. Les Egyptiens des villes partagent les mêmes préoccupations que les citadins du monde entier. Métropoles résolument modernes, Le Caire et Alexandrie abritent des vestiges de l’Egypte ancienne et médiévale, qui semblent parfois sur le point d’être engloutis sous les voitures et les constructions nouvelles. A la campagne, en revanche, les villages ont conservé un rythme de vie beaucoup plus traditionnel. La plupart des villageois se lèvent avec le soleil, et l’âne, la charrette à bœufs et les felouques l’emportent encore comme moyens de transport sur le camion de ramassage. Tout village digne de ce nom possède une mosquée, l’appel à la prière ponctuant la journée. Mais pour les jeunes villageois, les routes modernes, le chemin de fer et les transports aériens impliquent que les tentations de la ville ne sont jamais bien loin.
Si la population se répartit entre les grandes métropoles, les petites villes et les villages agricoles, quelques milliers de nomades pasteurs sillonnent toujours les déserts à l’est et l’ouest du Nil et les terres désolées du Sinaï. Ces bergers bédouins résistent à la volonté du gouvernement de les regrouper dans des villages, s’accrochant à un mode de vie hors du temps qui a peu évolué au fil des siècles. Presque aussi intemporels, les villages éparpillés autour des oasis fertiles du désert occidental ne sont reliés que récemment aux rives du Nil par des routes modernes. Dans l’extrême sud, à la frontière de l’Egypte et du Soudan, vivent des villageois nubiens à la peau noire, qui sont adeptes de l’islam et de langue arabe, mais qui sont ethniquement plus proches des peuples d’Afrique centrale.
Le peuple occupant l’oasis de Siwa constitue une petite minorité ethnique descendant des Berbères venus du nord pour se fixer là il y a plusieurs siècles. Ils ont conservé la plupart de leurs coutumes et même leur propre langue[2].
La plupart des Egyptiens sont de races mixtes, descendants d’Arabes, Egyptiens anciens, Berbères, Grecs et Turcs, parmi d’autres origines. Les Nubiens, à l’extrême sud, forment une peuplade distincte, parlant sa propre langue. Quant aux Bédouins, qui vivent dans les déserts du Sinaï et de l’ouest, ils descendent des Arabes de la péninsule arabique.
Le football est le sport favori des Egyptiens, les deux principales équipes, Ahly et Zamalek (otiginaires du Caire) étant soutenues par de fervents supporters. Toutefois, l’Egypte s’est fait peu remarquer sur la scène internationale. La plupart des grandes villes possèdent des piscines et les Egyptiens avisés pratiquent le tennis et l’avion. Des courses de chevaux et de chameaux ont lieu dans le désert, notamment dans les régions bédouines La plongée est de plus en plus prisée des Egyptiens et des touristes, tandis que la population locale apprécie la planche à voile sur les côtes de la Méditerranée et de la mer Rouge.
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