• EGYPTE - GOUVERNEMENT ET ECONOMIE

             Depuis le renversement du dernier monarque égyptien suite au coup d’Etat militaire conduit par Nasser en 1953, l’Egypte est officiellement une république démocratique. Sous Nasser, toutefois, l’Egypte est en fait une dictature dominée par un parti unique, le Parti démocratique national, qui menace gravement les libertés civiles et celles des médias. Si le parti démocratique demeure une force incontestée de l’échiquier politique, on assiste cependant, sous Anouar el-Sadate et Hosni Moubarak (successeurs respectifs de Nasser), à un assouplissement des restrictions sur les médias ainsi que de l’emprise du parti sur la vie politique. Aujourd’hui, plusieurs petits partis d’opposition sont représentés au sein de l’Assemblée du peuple, le parlement égyptien, mais le Parti démocratique semble bien en place, du moins pour quelques temps.

     

             Le président, chef de l’Etat et leader politique à part entière, est élu pour six ans. Chef des forces armées, il nomme le vice-président, le premier ministre, les gouverneurs régionaux, les chefs de la police et autres grands officiels, exerçant ainsi son népotisme. Les lois sont votées en partie par décrets présidentiels, plutôt que par le parlement, et il n’existe pas de réel système de contrôle politique et judiciaire. Le parlement regroupe deux chambres, une assemblée consultative nommée, qui n’a aucun pouvoir législatif, et l’Assemblée du peuple, corps législatif élu tous les cinq ans au suffrage universel.

     

             Les décrets gouvernementaux ont permis a l’Egypte d’abolir des politiques économiques qui s’avéraient de moins en moins appropriées. Sous Nasser, l’Egypte a poursuivi le rêve soviétique d’une économie politiquement planifiée, des conseillers venus d’URSS ayant été à l’origine de projets grandioses de modernisation. Des chefs-d’œuvre ont vu le jour, notamment le haut barrage d’Assouan, capable de fournir au pays un approvisionnement quasi illimité en hydro-électricité. La plupart des projets ont néanmoins échoué. Nasser a nationalisé de nombreuses industries et entreprises. Parmi les victimes de cette politique, citons la vaste communauté gréco-égyptienne d’Alexandrie, qui a quitté en partie l’Egypte pour la Grèce, emportant avec elle son savoir-faire, ses capitaux, ses relations et mettant un terme à des liens vieux de plus de deux millénaires entre l’Egypte et la Grèce.

     

             Pendant les années 1980 et 1990, le gouvernement a poursuivi une politique économique plus libérale, diminuant le contrôle des changes et les restrictions sur les capitaux privés, encourageant les investissements à l’intérieur du pays et reconnaissant que le libre marché pouvait s’avérer une force de modernisation plus puissante qu’une planification inefficace imposée par le gouvernement.

     

             Depuis la fin des années 1970, le tourisme est devenu un facteur important de l’économie, notamment dans des régions comme Le Caire et LouXor, qui attirent les visiteurs européens depuis le XIXème siècle, mais aussi dans des sites comme Hourghada et les stations balnéaires du Sinaï, où il représente désormais la principale source d’emplois et de devises étrangères. Néanmoins, l’apparition d’un groupe de terroristes islamiques intégristes voués à la destruction violente du gouvernement et visant délibérément l’industrie touristique, a gravement sapé l’avenir du tourisme en Egypte – le nombre des visiteurs a chuté de 60 % après le massacre d’un groupe de touristes étrangers à LouXor en novembre 1997. Le tourismes est de nouveau en hausse[1] [2].



    [1] L’EDUCATION

    L’école est obligatoire de six à douze ans. Les écoles publiques sont gratuites, mais il existe aussi des établissements privés et islamiques. Les élèves qui fréquentent l’enseignement secondaire peuvent étudier ensuite dans les universités et les établissement techniques. L’Egypte compte plusieurs universités prestigieuses.

     

    [2] AL-AZHAR

    Vieille de plus d’un millénaire, l’université al-Azhar exerce toujours une influence considérable sur l’ensemble du monde islamique. Ses étudiants sont originaires d’Egypte et des pays arabes voisins, tels la Mauritanie et le Maroc, mais aussi de nations musulmanes plus lointaines comme l’Indonésie et la Malaisie. L’université attire en outre des spécialistes de l’islam provenant de communautés musulmanes établies en Europe, en Afrique de l’Est et du Sud, et en Amérique du Nord. Les étudiants étrangers sont hébergés gratuitement et beaucoup bénéficient d’un système de bourses existant depuis des siècles, et financées par de riches philanthropes.


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