• Contes et légendes du Maroc - Les conteurs du petit café maure - L'entêtement de Nouya et de son mari Aden

    Aden était le plus entêté d’entre les hommes et Nouya la plus obstinée d’entre les femmes, que je sois puni si je mens ! Un jour qu’ils étaient tous les deux à table, assis devant un succulent méchoui, ils s’aperçurent que la porte de la maison était ouverte.


    - Va donc la fermer, dit Aden.


    -Ferme-la toi-même, répliqua Nouya.


    - Je suis le mari et toi la femme, insista Aden.


    - C’est moi qui depuis ce matin, travaille dans la maison, donne à manger aux animaux et a fait la cuisine dont tu te lèches les doigts.


    - C’est bon, le premier qui ouvrira la bouche pour parler, celui-là ira fermer la porte.


    Néanmoins, comme Nouya était encore plus obstinée que bavarde, elle garde le silence et les époux se remirent au plat de méchoui sans échanger une parole, tandis que la porte demeurait ouverte.


    Or, un chien qui passait entra dans la maison, nul ne se levant pour le chasser, il flaira le bon plat et se mit à le manger. Les époux demeuraient silencieux. Quand l’animal eut fini, ne laissant au fond du plat que l’os de la jambe du mouton, Nouya prit cet os et l’attacha à la barbe de son mari ; aussitôt le chien se précipita et tira sur l’os, et, en même temps sur la barbe d’Aden.


    - J’aime mieux aller fermer la porte, dit Aden.

     



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