• Contes et légendes de Turquie - Djeha-Hodja Nasreddin - Va pour quatre-vingt-dix-neuf

    Notre hodja, une nuit, eut un rêve particulièrement agréable. Dans ce rêve, l’ange Asrael lui donnait de l’argent. Je te donnerai cent pièces d’or, disait-il. Et l’ange de commencer à compter, et les belles pièces de s’aligner devant notre bonhomme qui n’avait de sa vie vu pareille fortune. Mais, on ne sait pourquoi, l’ange s’arrête à quatre-vingt-dix-neuf. Notre hodja s’irrite et comment ne pas s’irriter puisqu’il est bien loin de penser qu’il s’agit d’un rêve.

     

    - Pour rien au monde je n’accepte un tel procédé. Tu me promets cent pièces d’or et aussitôt tu me fais du tort. Complète la somme ou reprends tout.

     

    - Imbécile, lui dit l’ange, et sur cette bonne parole notre hodja s’éveille et se trouve mollement étendu sur l’herbe. A la pensée des pièces d’or du rêve qu’il entend encore tinter joyeusement, notre homme croit perdre l’esprit. Il n’y a pas là matière à plaisanter. C’est quatre-vingt-dix-neuf pièces d’or qui s’en vont d’un seul coup. Alors notre hodja referme les yeux.

     

    - Ange de Dieu, pardonne mon impatience. D’accord, j’accepte. Va pour quatre-vingt-dix-neuf.

     

     


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