• CHIANG MAI (La rose du Nord)

             Construite à une altitude de 300 m, elle jouit d’un climat plus frais toute l’année. La célébration de son 700ème anniversaire, en 1996, lui a donné un coup de fouet. A cette occasion, de nombreux édifices anciens ont été rénovés.

     

             Ancienne capitale du Lan Na Thaï, royaume du « Million de rizières », Chiang Maï fut la capitale du premier royaume indépendant établi dans le Triangle d’Or. Sa fondation remonte à 1296, à l’initiative du roi Mangraï, contemporain du grand Rama Khamhaeng de Sukhotaï dont il sollicita habilement la protection. Près de 100 000 hommes furent mobilisés pour construire la place forte en forme de quadrilatère dont les remparts et les douves sont encore visibles et particulièrement restaurés.

     

             De gré ou de force, la ville a entretenu des liens étroits avec le royaume de Louang Prabang (Laos) au cours de son histoire. Elle s’est aussi trouvée sous domination birmane pendant plus de deux siècles (1556-1775). Ce n’est qu’en 1892 que le royaume du Lan Na Thaï fut annexé par le Siam.

     

             Sur le plan artistique, le style du Lan Na s’est trouvé profondément influencé par ses voisins birmans et laotien. Sa personnalité a pu s’épanouir à l’écart des autres royaumes domibnants (Sukhothaï, Ayuthaya) du fait d’un isolement qui ne s’est trouvé rompu qu’au début du Xxème s. : jusque en 1920, on ne pouvait gagner Chaing Maï que par la rivière ou à dos d’éléphant.

     

             La profusion de temples (84 wats répertoriés), havres de verdure et de silence, est l’un des grands charmes de Chiang Maï. Leur architecture révèle un mélange de styles môn-birman, cinghalais et Lan Na Thaï. Les artisans signent leurs créations par une richesse et une générosité fascinantes : escaliers ornées de serpents, lions et gardiens statufiés, ombrelles en métal doré, boiseries ciselées, panneaux laqués, incrustations d’émaux et de nacre... Si certains temples ont une valeur artistique ou historique incontestable, d’autres sont des wats de quartier, sans trésors ni prétention. Mais chacun trouvera plaisir à musarder entre le sublime et le toc.

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