• Palais de Dolmabahçe

    6e jour : mardi 17 mai 2005


    Départ à 09 h 00. Découverte du Palais de Dolmabahçe, véritable folie baroque s'étirant sur les bords du Bosphore. Promenade dans le jardin du palais de Yildiz. Visite du quartier d'Ortaköy et de la forteresse de Rumeli Hisar. Déjeuner dans un restaurant de poisson. Retour à l'hôtel en bus et en tramway. Dîner libre et nuit.

    Palais de Dolmabahçe
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    La légende veut que cet endroit, qui était jusqu’au 17ème siècle une des anses du Bosphore, soit le mouillage d’Argos, le navire légendaire des Argonautes qui s’étaient mis à la recherche de la Toison d’Or et le lieu où, lors du siège d’Istanbul, le Sultan Mehmet le Conquérant avait porté ses vaisseaux à terre ferme pour les descendre ensuite dans la Corne d’Or.

    Cette baie, qui présentait l’aspect d’un port naturel, où la flotte ottomane jetait l’ancre et où se déroulaient les cérémonies navales rituelles, fut remblayée à partir du 17ème siècle et devint un jardin impérial sous le nom de Dolmabahçe (Jardin en remblai).

    Cet emplacement, où furent construits des pavillons et châteaux pour les sultans au cours de l’histoire, prit avec le temps l’aspect d’un ensemble de palais baptisé « Sérails côtiers de Beşiktaş »

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    Sous le règne du Sultan Abdülmecid (1839-1861), ce palais fut démoli en 1843 parce qu’en bois et incommode et les fondations du sérail actuel furent jetées sur le même terrain.

    Les deux portes monumentales sont une des particularités du palais, elles symbolisent la magnificence de l'Empire. La Porte du Trésor face à la Tour de l'Horloge et la Porte Royale sont les entrées principales. Chaque porte à colonnes rejoint un arc central entouré d'arcs plus petits dans un gracieux ovale. Les tours de chaque côté accentuent cet ovale. Une lourde ornementation domine, avec colonnades, rosasses, coquillages, feuilles, branches et colliers de perles.

    Le palais de Dolmabahçe, dont la construction fut achevée en 1956, avec sa clôture, couvre une superficie de plus de 110.000 m² et se compose, en dehors du bâtiment principal, de seize sections dont les écuries, les moulins, les pharmacies, les cuisines, les verreries, les fonderies et les pâtisseries. Y furent ajoutés ensuite la Tour de l’Horloge et le pavillon des princes héritiers sous le règne du Sultan Abdülhamid II (1876-1909).

    Le bâtiment principal du palais, construit par les architectes ottomans Karabet et Nikogos Balyan, se compose de trois sections : la salle d’audience, la salle des cérémonies pour les solennités et les réceptions et le harem destiné à l’intimité du sultan et de sa famille.

    Toute la construction comprend trois étages y compris le sous-sol. En dépit des influences apparentes, observées dans les détails et les décorations, ce palais est une application de ces effets interprétés par des maîtres ottomans. Les murs extérieurs sont en pierre taillée, les murs intérieurs en brique et les planchers en bois. De 1910 à 1912, les systèmes électriques et de chauffage central ont été installés dans cet édifice, ouvert à la technologie du temps. Le palais a une surface utilisable de 45.000 m², 285 chambres, 46 dalles, 6 hammams et 68 cabinets d’aisance. Les parquets sont revêtus de 445 m² de tapis tissés d’abord dans les ateliers du palais et ensuite à Hereke.

    La salle d’audience, où le sultan dirigeait les affaires de l’état, est la section la plus importante du sérail, tant par ses fonctions que par son faste. L’antichambre, l’escalier de cristal, la salle d’attente des ambassadeurs et la chambre rouge, où ils étaient reçus en audience, sont décorés et meublés de façon digne de la splendeur de l’empire. Le département privé du sultan renferme un superbe hammam dont les marbres ont été importés d’Egypte, un cabinet de travail et des salons.

    La salle de cérémonies, située entre le harem et la salle d’audience, est la partie la plus haute et la plus majestueuse du palais. Avec sa superficie de plus de 2000 m², ses 56 colonnes, sa coupole haute de 36 m et son lustre de 4,5 tonnes suspendu au dôme, cette salle se distingue nettement des autres parties du palais. Elle était chauffée par le soufflement, des socles des colonnes, d’air chaud fourni par les appareils installés dans le sous-sol. Les jours de fêtes spéciaux, le trône en or du Palais de Topkapı était posé dans cette salle, et le sultan y recevait les vœux des dignitaires de l’état. Les galeries étaient réservées au corps diplomatique, à l’orchestre impérial et aux convives.

    Certes, le palais de Dolmabahçe a été calqué sur le modèle d’édifices européens semblables, mais on a eu soin de concevoir le harem comme une partie à part, ne fût ce qu’avec une certaine différence des « gynécées » traditionnels. Contrairement à celui du Palais de Topkapı, le harem n’est plus une construction ou un ensemble de bâtisses séparées du sérail, mais une unité incorporée dans le même bâtiment.

    On accède des salles d’audience et de cérémonies au harem, occupant près des deux tiers du sérail, par des corridors à portes en fer et en bois marquant la séparation traditionnelle. Dans cette partie, se trouvent, le long des salons et des sofas éclairés par les réverbérations du Bosphore, les chambres à coucher, les cabinets de travail et les salles de repos des sultans, de leurs épouses, des princes et des servantes. L’appartement de la Sultane Mère, les salons bleus et roses, les pièces utilisées par Abdümecid, Abdülaziz et Reşad, la section des esclaves, la chambre à coucher d’Atatürk et des œuvres d’art comme des tapis, des tableaux, des vases et des lustres constituent les pièces intéressantes et impressionnantes du harem. 
    De nos jours, toutes les unités du Palais Dolmabahçe ont été restaurées et ouvertes au public.
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    Le centre de la culture et de la promotion, établi juste à l’entrée du palais, fournit des informations sur les activités scientifiques exercées dans divers endroits des palais nationaux. De même, une bibliothèque, installée dans ce centre et contenant principalement des ouvrages relevant du 19ème siècle, est mise à la disposition des chercheurs.

    Dans les jardins de la Tour de l’Horloge, de la section d’ameublement, du harem et de l’appartement des princes héritiers, on a installé, à l’intention des visiteurs, des cafétérias et des emplacements de vente de souvenirs, dont des livres sur les palais nationaux, des cartes postales et des reproductions de tableaux des palais nationaux.

    Par ailleurs, la salle de cérémonies et les jardins sont utilisés lors de réceptions nationales et internationales. Image112.jpg

     


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