-
La Koutoubia
La deuxième plus grande mosquée du Maroc chef d’œuvre de l’art hispano-mauresquetire son nom des Koutoubiyne, les vendeurs de manuscrits – les libraires de l’époque – qui, aux XIIème et XIIIème siècles, y disposaient leurs éventaires.
Point de départ de toute l’histoire de Marrakech, elle en est également le symbole. Le sultan Abd-el-Moumen y édifia, en 1147, la première mosquée, détruite avant même la fin de sa construction, car son orientation par rapport à la Mecque n’était pas conforme. On voit toujours, à côté de la mosquée actuelle, les colonnes de la première, ainsi que la trace du premier mihrab.
La deuxième mosquée, achevée à la veille du XIIIème siècle, fut bâtie dans le plus pur style hispano-mauresque, où prédominent la sobriété et la pureté des lignes.
Le minaret, qui culmine à 77 mètres, surmonté d’un lanternon lui-même couronné de 4 boules d’or sert d’emblème à la ville de Marrakech et de point de repère dans toute la ville. Son architecture exceptionnelle est couronnée de quatre boules de cuivre. Pour certains, elles symbolisent les 5 piliers de l’islam, pour d’autre le ciel, la terre et l’eau. Pour d’autres encore, elles signifient que le minaret est effectivement achevé et ne doit plus être modifié.
Depuis 8 siècles, elle fait l’orgueil de Marrakech. La plus vaste mosquée du Maghreb à l’époque (90 m sur 60) fut achevée en 1199 par Yacoub el-Mansour, le petit fils d’Abd-el-Mounem. Plus large que profonde, elle comporte 16 nefs parallèles de largeur égale ainsi qu’une nef médiane, plus large, construite perpendiculairement au mur de prière, le qibla. Au fond de cette monumentale salle de prière, la nef transversale, surplombée de 7 coupoles, est dotée d’arcs à stalactites posés sur de larges colonnes blanches et nues.
Austère et sobre, elle impose le respect par son incroyable élégance et le mysticisme qui se dégage de ses murs dénudés.
Tags : mosquee, minaret, marrakech, premier, nef
-
Commentaires