• L’Ormont, la montagne de l’or, dresse, fièrement son dôme chevelu au-dessus de la coquette ville de Saint-Dié.

    Autrefois, le sommet de l’Ormont était habité par tout un peuple de fées et de lutins. Ceux-ci avaient pour principal officie de veiller sur un magnifique chariot, empli de pièces d’or d’une valeur inestimable. Mais ce char était aux trois-quarts immergé dans un petit étang peu profond, situé à quelques pas du sommet. On voyait seulement son timon, dont les ferrures dorées scintillaient de mille feux, dépasser légèrement le niveau de l’eau. Les lutins, propriétaires de ce trésor, avaient décidé que ce chariot et son précieux chargement appartiendraient à celui qui réussirait, à l’aide de deux bœufs blancs, à le tirer de sa fâcheuse position. Ils y avaient ajouté une condition formelle : l’interdiction absolue pour le charretier de jure, tant que dureraient les efforts des animaux. Les lutins savaient bien qu’ils conserveraient pendant longtemps encore la garde du chariot, car les paysans des environs ne pouvaient s’empêcher de jurer à tout propos, surtout quand ils conduisaient leurs bêtes. Peut-être aussi voulaient-ils leur donner une leçon, et les inviter à abandonner cette fâcheuse pratique, en mettant à un tel prix la possession du trésor.

    En effet ; à plusieurs reprises, des paysans de tous âges, attirés par l’espoir des richesses, avaient tenté la dangereuse entreprise ; mais au dernier moment, leur détestable habitude les avait trahis.

    Or un jour, Colin, un jeune paysan qui habitait du côté de Moyen moutier, se décida à tenter sa chance à son tour.

    Il possédait dans son étable deux bœufs, à la puissante encolure, à la robe blanche comme neige de janvier, qu’il soignait avec affection. Il se promit bien de ne pas laisser échapper de juron fatal, et de ramener ainsi à sa ferme le merveilleux chariot.

    Plein de courage et d’espoir, Colin montait donc les pentes de l’Ormont. De leur pas calme et puissant, els deux bœufs le suivaient, gravissant sans effort les sentiers de la montagne. Ceux-ci étaient d’ailleurs en excellent état, car il n’avait pas plu depuis plus de trois semaines.

    Tout semblait donc favorable à Colin.

    En arrivant au sommet de l’Ormont, le jeune paysan assez ému aperçut le timon du chariot qui se dressait à quelques pas du bord, comme le mât d’un navire englouti.

    Cachés derrière les arbres, les fées et les lutins l’épièrent, le cœur battant et, voyant son air décidé et calme, chuchotèrent :

    -        
    En voilà un qui a bonne mine ! Peut-être réussira-t-il ?...

    Colin se mit uassitôt à l’ouvrage. Il fit entrer ses bœufs à reculons dans l’eau peu profonde. Ayant à peine de l’eau jusqu’aux genoux, les bêtes obéirent docilement et Colin saisit le timon, e fit glisser sous le joug et l’attacha solidement.

    Puis, il s’avança devant les bœufs et, les touchant légèrement de son aiguillon, leur cria :

    -        
    En avant ! Hue ! Ho ! Ho !...

    A la voix de leur maître, les bêtes tendirent tous leurs muscles On entendit aussitôt un grincement de roues.

    - C’est bon signe, pensa Colin.

    L’attelage fit un pas en avant.

    Cependant, le cœur des fées et des lutins s’étaie rapproché. Vivement intéressés, tous suivaient la tentative de l’homme. Les uns faisaient des vœux pour son succès. D’autres murmuraient :

    -        
    Que ferons-nous s’il réussit à tirer le chariot de là ?...

    Lentement, el chariot émergeait des flots. Colin, quoique tout occupé à diriger ses bêtes, ne pouvait se retenir de l’admirer. C’était, en effet, une pièce extraordinaire, où l’or des ridelles, des cercles des roues et des rayons, voisinait avec l’ivoire et le bois précieux. Quant à son chargement, Colin ne pouvait encore l’estimer, mais en voyant les efforts que faisaient ses bêtes, il pensait fort justement qu’il était très lourd.

    -         Hue ! Ho ! Ho !...

    Encore un pas en avant, puis un autre, puis un troisième et le chariot fut complètement hors de l’eau.

    Colin exultait.

    Mais, dégagé soudain de la poussée des flots, le char se fit si lourd, si lourd que les bœufs refusèrent d’avancer.

    Au surplus, les bords de l’étang, en pente assez fortement incliné, étaient boueux et le sol humide se dérobait sous les pieds des animaux.

    -        
    Avance ! Ho ! Ho ! Allez !...

    Mais les ordres restaient sans effet.

    Alors, Colin, s’approchant de ses bœufs, les encouragea, de la parole et du geste.

    -        
    Allez, mes bons amis, un petit effort. Ah ! le bon foin qui vous attend à la ferme ! C’est la dernière fois que nous travaillons ! Demain, nous seront riches ; Nous n’irons plus à la charrue. Vous demeurerez au pâturage, pendant toute l’année.

    Et les braves bêtes, comme si elles avaient compris ses paroles et senti l’importance de l’enjeu, s’accrochèrent désespérément au sol, tous les muscles bandés, le mufle baveux.

    Mais si le chariot se déplaça sensiblement, ce fut pour s’enfoncer encore un peu plus dans la fange. Déjà, il s’était embourbé jusqu’a la hauteur du moyeu.

    Colin commençait à s’énerver. Voyant que les bonnes paroles ne produisaient aucun effet, il saisit son aiguillon et en excita vivement ses bœufs. Sous la menace ceux-ci tentèrent un ultime effort. Tout leur corps était en sueur et l’écume leur sortait des nasaux. Le chariot s’ébranla péniblement et se déplaça d’un mètre environ.

    Mais Colin s’impatientait :

    -         Fainéants § Pendards ! Gueux ! hurlait-il à ses bœufs, épuisant ainsi tout le vocabulaire d’injures qui lui fût permis.

    Mais ce fut peine perdue.

    L’attelage exténué ne pouvait sortir de l’ornière, qui semblait se creuser sous lui.

    Hors de lui, Colin s’agitait, piquant ses bêtes sans le moindre ménagement.

    Et alors… le juron fatal, qui lui brûlait les lèvres depuis cinq minutes, éclata soudain, comme un coup de tonnerre !...

    Aussitôt, le merveilleux chariot s’évanouit brusquement.

    On entendit encore le ricanement des méchants lutins, heureux d’avoir fait une nouvelle victime.

    Nul ne sut, après cet événement, ce qu'tait devenu Colin. On ne le revit plus dans son village. Peut-être a-t-il disparu, lui aussi, emporté par le tourbillon du chariot merveilleux.

     


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  • Le Houeran, monstre imaginaire dont le nom, emprunté au patois, signifie crieur, hantait le sud des Hautes-Vosges. Il se tenait de préférence sur le Haut-du-Roc, montagne dénudée qui domine le bassin de la Moselotte, ou sur les rochers d'Urbain-Roche, au-dessus de Rochesson. Quelquefois, on l'entendait au Saint-Mont, ou en face, près de Dommartin, sur le mont qui s'élève entre la vallée de la Moselle et celle de la Moselotte, non loin du confluent des deux rivières. Il fréquentait aussi le val de Cleurie, et allait même jusqu'à Tendon. Il affectionnait les hauteurs, d'où il pouvait voir, de son œil perçant, ce qui se passait dans les montagnes et les vallées des environs, et contrôlait ainsi le territoire d'une vingtaine de communes.

    Ses cris stridents: «Houe! hou hou hou! houe! hou hou hou houe ! » effrayaient surtout les ouvriers de la foret, et plus spécialement les voleurs de bois. Ces derniers opéraient généralement de nuit. Sitôt arrivés sur les lieux, ils allumaient un grand feu dans une clairière, et se mettaient à abattre les arbres de leur choix. Il n'était pas rare, alors, que le Houeran, guidé par la lueur du brasier, ne surgît dans la «coupe » en poussant ses cris lugubres.

    Ceux qui l'ont vu le décrivaient ainsi: « D'une taille de géant, la barbe longue et hirsute, les yeux flamboyants, les jambes sèches et torses comme celles d'un bouc, il portait un large chapeau noir à bords rabattus, et son postérieur était une tête de bouc dont les deux cornes lui servaient pour s'asseoir près du feu. Il prenait dans ses mains des tisons ardents, sans se brûler». A son approche, les délinquants s'enfuyaient à toutes jambes, car ils craignaient moins les gardes des forêts qu'ils ne redoutaient le Houeran, fantastique, cousin du diable, des sorciers, des chasseurs maudits et autres mauvaises engeances.

    Ce monstre, dont il semble que le rôle consistait uniquement à épouvanter les chapardeurs de bois, était sans doute l'ingénieux travestissement de quelque gardien de la forêt ayant compris que la peur d'un être horrible et mystérieux serait plus forte que celle du «gendarme», pour protéger les bois des nombreuses déprédations qui s'y commettaient. Les cris effrayants provenaient tantôt des grands-ducs et autres oiseaux nocturnes, tantôt du garde lui-même, expert dans l'art d'imiter la voix de ces volatiles.

    Bibl.: Bammert, p. 90 ; Godat, que cite Seignolles ; Pierrot, Le Diable, Il, 48-49; Seignolles, pp. 168-169, qui cite Godat ; Thiriat, Cleurie, pp. 355-356.




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    • Population : 272 hab
    • Altitude du village : 1400 m
    • Altitude de la station : 1600 m
    • Superficie : 2298 H


    Un Peu d'Histoire...

    Auparavant, le village se nommait Puy Saint Romain, du nom de la première chapelle du village.  Au XVe siècle, il devient Puy Saint Vincent en l’honneur de Vincent Ferrier, frère dominicain, venu combattre l’hérésie vaudoise dans la vallée.  Ayant réussi sa mission, les habitants l’auraient remercié en érigeant une chapelle (la chapelle St Vincent) et en renommant le village en son nom.

    En 1968, création de la station de sports d’hiver au hameau des Prés (station - village 1400m).  En 1974, construction de la station de 1600m et de nouvelles remontées mécaniques.

     

    La station de Puy Saint Vincent possède un domaine skiable de bonne qualité aussi bien pour les skieurs chevronnés que pour les amateurs débutants. Et cela même si sa taille est limitée.


    Avec son village familial et sa station bien équipée, Puy Saint Vincent est une destination de choix. En plus le cadre du Parc National des Écrins offre des paysages de toute beauté.


    Altitude bas de station : 1400 m
    Altitude haut de station : 2400 m


    Snow park

    La zone snow park est équipée d’un pipe de 250 m de long, d’un espace de bosses et de « slide ». Cet équipement se trouve à proximité de la station 1600. Sur le secteur 2000, il y a un border cross de 700 à 800 m de long avec une zone de bosse à proximité. La zone de snow park de 1600 est éclairée certains soirs de la semaine.

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    Spots hors-piste / free ride

    Le ski Hors pistes à PUY St VINCENT est très important du fait de sa situation sous la protection du massif des Ecrins qui la protège des effets néfastes du vent et garantit une qualité de neige poudreuse une grosse partie de l’hiver. Les pentes de proximité du domaine skiable sont très appréciées par les connaisseurs.
    Du Col du bal au Vallon de Narreyroux : C’est une très belle descente dans une neige toujours poudreuse compte tenu de l’orientation. A faire encadrer par un professionnel.


    Ski en forêt ?

    La situation de la station entre les altitudes 1400 et 2400 permet à Puy St Vincent d’avoir une partie de son domaine entourée de forêts de mélèzes qui agrémentent très bien le paysage et permettent une protection très importante des effets climatiques. De même, le ski en forêt est très agréable dans les espaces clairsemés.
    Le bois des coqs : Le bois des coqs est une piste rouge créée en 2003 d’une longueur de 2 500 m (7,5 ha) et 750 m de dénivelée. Cette piste ludique présente beaucoup de diversité : passages en belvédères, traversée de forêt et lignes aux courbes paraboliques.


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    Enneigement artificiel

    Environ 35% du domaine skiable est équipé de neige de culture, les pistes situées entre les altitudes 1400 et 2100 sont équipées à 75%. Du fait de sa situation géographique la station est parmi les sites les mieux enneigés du massif (forte protection du massif des Ecrins)


    Nombre de Pistes : 34 - 75 km

    6 vertes
    14 bleues
    12 rouges
    2 noires


    Ouverture du 15 Décembre 2007 au 20 Avril 2008.

    Avantage galaxie Pour les forfaits à partir de 6 jours réciprocité d’une journée de ski dans chacune des stations partenaires (Alpes d’Huez, 2 Alpes, Serre Chevalier, La Grave, La Via Letta, Pelvoux).

     


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  • Nous revenons d'une semaine de vacances à la neige,  la route était longue et embouteillée, mais  la neige nous attendait. Nous avons eu une semaine ensoleillée et la neige était super.  Nous étions comme chaque année à Puy Saint Vincent. Cette station des Hautes Alpes a un très bon enneigement et du soleil plus de 300 jours par an, en plus c'est une station familiale où il fait bon y aller.

    www.paysdesecrins.com


    LE PARC NATIONAL DES ECRINS, UNE NATURE PRESERVEE

    Le Parc national des Ecrins couvre un territoire de 270 000 hectares dont 91 800 de zone protégée.

    Préserver le patrimoine naturel et montagnard, c'est avant tout un choix et une volonté de chacun dans ce massif grandiose.

    Variété des paysages, de la faune, de la flore et de l'identité des vallées font de cet espace naturel un site exceptionnel ouvert à tous.

    LA RANDONNEE

    Les Ecrins, ce ne sont pas seulement les grandes ascensions en haute altitude, ce sont aussi 350 km de sentiers balisés riches de paysages divers et contrastés.

    Les randonnées en moyenne ou haute montagne donnent l'occasion de faire de sympathiques rencontres et de vivre des moments inoubliables dans des paysages grandioses.

    Se trouver nez à nez avec une marmotte ou encore s'extasier sur le bleu profond d'une gentiane des montagnes, des instants véritablement uniques à vivre et à revivre seul ou en famille.

    L'ALPINISME, UNE TRADITION DE PLUS DE 150 ANS

    Ailefroide est le deuxième site d'alpinisme français.

    La Barre des Ecrins, le Pelvoux, l'Ailefroide, le Glacier Blanc, autant de noms rendus célèbres par d'illustres grimpeurs tels que Whymper ou Coolidge.

    Partir accompagné d'un guide pour une course en montagne est la façon la plus sûre de découvrir ce paysage majestueux.

    LES VILLAGES ET HAMEAUX

    Vallées et vallons au caractère montagnard alternent et gardent en mémoire un patrimoine riche en histoire : chapelles, fresques et cadrans solaires témoignent des richesses locales.

    Ces imposantes maisons de pays, anciennement ferme et habitat, ces petits villages restés authentiques avec des hameaux parfois surprenants ainsi le hameau de Dormillouse situé au cœur du Parc National, habité à l'année et accessible facilement par un joli sentier de montagne.

    Puy Aillaud également aux ruelles étroites perché et dominant majestueusement toute la vallée de la Vallouise.

    LE PATRIMOINE

    Dans un territoire chargé d'histoire, venez découvrir la richesse de notre patrimoine le temps d'une visite. Où que vous soyez, il vous suffit de lever les yeux pour voir le clocher d'une église ou chapelle ; approchez-vous encore et admirez les fresques qui en décorent les murs.

    Au détour des ruelles, observez l'habitat traditionnel, un cadran solaire décorant une façade (54 au total), une fontaine en mélèze, et non loin, un four banal, un moulin, ou des canaux d'irrigation... témoins de la vie d'autrefois.

    Vous pourrez également apprécier la richesse des sites viticoles (paysages, celliers, pressoirs), découvrir les vestiges des Mines d'Argent, ou encore des richesses naturelles préservées comme le Chardon Bleu.

    L'EAU...UN RETOUR AUX SOURCES

    C'est au cœur des glaciers, que notre eau prend sa source. Le Glacier Blanc, le Glacier Noir donnent naissance au Gyr, torrent tumultueux, site idéal pour la pratique des activités d'eaux vives. Mais l'eau plus tranquille, vous attend aussi au cœur du Pays des Ecrins, plaisir contemplatif de nos lacs d'altitude : Lac de l'Echauda au beau milieu du Parc National des Ecrins, lac de l'Ascension, Lac Palluel,. Découvrez ces joyaux, accessibles à tous les randonneurs.

    Plus bas, la Durance, qui prend la direction du sud sera également votre terrain de jeux. Sur son passage, elle laisse nos plans d'eaux. En famille, goûtez les joies des bases de loisirs de l'Argentière-la Bessée et de la Roche de Rame.

    De la glace à l'écume. Le pays des Ecrins c'est l'eau dans tous ses états : Cannyoning, rafting, kayak, baignade, pèche à la ligne. Toutes ces activités deviennent possibles.

    LES STATIONS DE SKI

    Un enneigement abondant et de très bonne qualité, des panoramas uniques en toile de fond, vous êtes à Puy St-Vincent. Vous y découvrirez un domaine de ski alpin varié où 67 km de pistes vous feront profiter de la diversité qui caractérise le Pays des Ecrins.

    En vis-à-vis, bienvenue à Pelvoux-Vallouise. Vous rêviez de toucher du doigt nos géant de 4000 m. vous y êtes ! Du Grand ski, c'est ce que nous offrons sur des pentes grandeur nature, avec en plus les compléments d'un bas de station particulièrement adapté au plus petits.

    Ski Nature, ski Détente, ski Action. Puy Saint-Vincent, Pelvoux-Vallouise, stations du Pays des Ecrins.




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  • L’histoire se passe en Lorraine au XIVème siècle.

    Jean de Billy, dit «Renaud», comte de Morlange, est un seigneur orgueilleux et cruel.

    Il maltraite ses serfs et il est craint de tous ses chevaliers avec qui il aime chasser.

    Il déteste aussi le seigneur voisin  : Robert De Florange, plus jeune que lui et qu’il soupçonne de courtiser sa femme.

    Alors qu’il se promène seul dans ses bois, Renaud de Morlange est furieux d’y découvrir un ermite.

    L’ermite demande à Renaud de Morlange de faire pénitence et de se repentir de toute sa méchanceté.

    Le seigneur ne veut rien entendre et maltraite le vieil homme.

    C’est alors que l’ermite lance une malédiction sur Renaud De Morlange :

    «  Désormais, chaque mois, à la nouvelle lune, tu vivras une nuit sous la forme d’un renard, tout en gardant ton esprit humain. Et cela, jusqu’à ce que tu aies fait pénitence ! »

    Et disparaît en se transformant en pierre.

     

    Le seigneur est obsédé par les paroles de l’ermite même s’il ne veut pas y croire. Le soir il organise une grande fête au château. Mais malgré le monde et le bruit, il ne peut oublier. La tête lui tourne et il part en pleine nuit dans la forêt, comme attiré vers la source de la Lenderre.

    Il y plonge et ressort transformé en goupil.

    Toute la nuit il parcourt la forêt mal habitué à son nouveau corps d’animal, découvrant un monde étrange et effrayant. Au matin, il retrouve son corps d’homme plutôt content en fin de compte de cette expérience

     

    Un mois plus tard, Renaud-renard se rend à nouveau à la source bien décidé à améliorer sa transformation, débarrassé de la crainte de la première fois. Il apprend les lois de la forêt et des bêtes mais découvre aussi que ses paysans braconnent sur ses terres. Redevenu homme et furieux de sa découverte il abat sa colère sur le village.

    Ainsi à chaque lune, Renaud devient renard. Il prend goût à ses transformations qui lui donnent encore plus de pouvoir, mais bientôt sa femme, la comtesse Mathilde se doute de quelque chose.

    Inquiète, la comtesse Mathilde décide donc à la cinquième lune de suivre son mari. Arrivée près de la source, elle voit donc son mari plonger dans les eaux et en ressortir transformé en goupil. D’abord effrayée, elle décide ensuite de se venger de son cruel mari et s’enfuit en emportant ses habits.

    A l’aurore, le seigneur de retour à la source ne trouve plus ses vêtements et flairant l’odeur de sa femme, comprend qu’elle l’a trahi.

    Privé de ses habits, il est condamné a errer changé en renard, il tente de regagner le château mais se fait repousser par les flèches des soldats, tentant de se réfugier à l’église, ce sont les moines qui le chassent, désespéré il part à la recherche de l’ermite, le seul à pouvoir lever la malédiction mais ne trouve que sa statue.

    Inquiète, la comtesse Mathilde décide donc à la cinquième lune de suivre son mari. Arrivée près de la source, elle voit donc son mari plonger dans les eaux et en ressortir transformé en goupil. D’abord effrayée, elle décide ensuite de se venger de son cruel mari et s’enfuit en emportant ses habits.

    A l’aurore, le seigneur de retour à la source ne trouve plus ses vêtements et flairant l’odeur de sa femme, comprend qu’elle l’a trahi.

    Affamé, il doit maintenant survivre dans la forêt et échapper à tous ses dangers. C’est alors qu’il rencontre une renarde qui devient sa compagne et avec qui il décide d’être bon pour racheter la méchanceté dont il a fait preuve avec sa femme. Cependant, un renard bien plus puissant que lui, décide de lui prendre la femelle et les terres sur lesquelles il s’est installé. Malgré un courageux combat, Renaud-renard est obligé de céder et s’enfuit, se retrouvant seul à nouveau, comprenant que la malédiction n’est pas près de se lever.

     

    Renaud-Renard se retrouve seul. Exclu de la vie des hommes, les animaux ne lui font pas bon accueil et il erre à travers bois. Maladroit il n’arrive pas à chasser et dépérit chaque jour un peu plus. Trop de souffrances l’accablant, il décide de se laisser mourir. Il repense alors à sa vie d’homme et regrette tout le mal qu’il a fait comprenant la cruauté dont il a fait preuve et se repent de tant de méchanceté. Soudain une harde de jeunes renards, eux aussi des goupils rejetés de terre en terre, surgit. D’abord effrayé, il décide ensuite de se joindre à eux et très vite grâce à son intelligence il parvient à devenir leur chef. Plus tard aux portes du village attirée par les odeurs d’un festin, la horde de renards est prête à attaquer.

    Renaud-Renard lui, se rappelle sa vie passée et à nouveau demande pardon pour sa cruauté. Un autre renard, voyant sa faiblesse prend le commandement de la troupe mais c’est alors que retentissent le son d’un cor et les aboiements de chiens de chasse.

    Le duc de Lorraine dirigeant une meute de chiens se met à la poursuite de la horde de renards. Très vite Renaud-Renard se retrouve seul avec à ses trousses la meute de chiens enragés. Une terrible poursuite à travers la campagne puis la forêt s’engage. Renaud donne toutes ses forces mais bientôt, le voilà pris au piège, encerclé par les chiens et face au Duc prêt à le transpercer de sa lance. Dans un dernier effort, Renaud-Renard se relève alors pour affronter son adversaire et mourir dignement.




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